La 2 ème vague du Covid-19 : L’Etat ne doit pas fuir ses responsabilités

En ce moment de grand danger pour nos concitoyens, face à ce virus du Covid-19 qui circule à grande vitesse, l’heure n’est certainement pas à la polémique. Mais chacun doit, pour autant, assumer ses responsabilités, sans masko.

Certes, on ne peut ignorer le comportement des citoyens qui ont fait preuve de négligence et d’attitude anti sociale en ne portant pas les masques, en ne respectant pas les gestes barrières et en organisant même des fêtes rassemblant de nombreuses personnes. Cela est inacceptable et doit être fustigé.

L’Etat ne doit pas pour autant se défausser de ses responsabilités dans le départ de cette nouvelle vague du Covid-19. Manifestement, le déconfinement décidé sous la pression du Medef, pour une soit disant relance de l’activité économique qui n’est toujours pas au rendez- vous, a donné lieu à un vaste exercice d’improvisations.

Si la tentative surréaliste de faire rentrer les écoles en juin a été mise en échec par les élus guadeloupéens, l’Etat a pu instaurer des mesures nocives par ailleurs, qui sont en grande partie à l’origine de cette vague d’épidémie. Là, nous versons au dossier :

- L’ouverture de l’aéroport pour « favoriser» la venue de tou- ristes et de vacanciers.

- La suppression de la quarantaine pour la remplacer par un test (inef- ficace) fait 3 jours avant le départ et par une septaine à l’arrivée, sans contrôle obligatoire. Ainsi, ce sont des centaines de personnes à risques en circulation sur tout le territoire.

Cela est d’autant plus ahurissant lorsque l’on sait que l’Assemblée de la Nouvelle-Calédonie a décrété l’interdiction d’entrée sur son terri- toire jusqu’au 24 octobre 2020 et que le gouvernement de Polynésie a rendu obligatoire les tests pour tous les voyageurs au bout de quatre jours de présence sur le territoire.

L’Angleterre vient de décider une quarantaine pour tous les voya- geurs en provenance de la France.

Aujourd’hui, la directrice de l’ARS, lance un appel à lutter collective- ment contre le virus. Nous l’entendons, mais nous sommes sûrs que les Guadeloupéens savent qu’ils doivent d’abord compter sur eux- mêmes pour faire face à ce virus.

- Si l’ARS et le gouvernement avaient entendu les soignants, les élus et avaient mis en application les décisions favorables du Tribunal administratif de Basse-Terre, suite à la saisine du Syndicat UTS UGTG qui réclamait, en urgence, des masques, des gants, le traitement à l’hydroxychloroquine et surtout le dépistage systé- matique de la population.

- Si les collectivités locales ne mentaient pas depuis des années sur la production et la distribution de l’eau, nous serons certainement en meilleure position pour éviter la nouvelle vague de l’épidémie. Nos concitoyens, nous le savons, prendront toutes les mesures pour ne pas se laisser avoir par ce Covid-19.

Viendra le temps de mettre les auteurs et acteurs de cette catas- trophe sanitaire, devant leur responsabilité.