OETH une structure plus près des Guadeloupéens

Nul n'est sensé ignorer que la Guadeloupe est un pays miné par le chômage et que les personnes handicapées connaissent les pires difficultés à se faire embaucher.

R écemment, les instruments de mesure de l'Etat publiaient le chiffre de 64 000 chômeurs sur une population active de 180 000 personnes soit un taux de 35%. Parmi ces chômeurs, il y a assurément des personnes en situation d'handicap. Pour leur venir en aide, l'association OETH (Obliga- tion d'Emploi des Travailleurs Handicapés) a tenu à se rappro - cher de la population en créant sur place un partenariat avec l'AGEFOS PME qui la représente - ra. Pour mémoire, l'AGEFOS PME Guadeloupe intervient en tantqu'OP AC, de façon significative dans le financement d'actions de formation qui s'inscrivent, notamment dans le parcours de l'insertion et de la reconversion de salariés handicapés. L'association OETH, résulte d'un accord entre plusieurs organis - mes dont la Croix-Rouge françai- se, la FEHAP (Fédération des Etablissements Hospitaliers et d'Aide à la personne Privée), le Syneas (Syndicat d'employeurs associatifs de l'action social et santé) et l'ensemble des organisations syndicales françaises tels que la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT et FO relative à l'obliga- tion d'emploi des travailleurs handicapés telle définie par la loi du 11 février 2005 pour favoriser «l'égalité des droits et des chances, la participa - tion et la citoyenneté des per - sonnes handicapées». L'OETH couvre les établissements du secteur sanitaire, social et médi - co-social privé à but non lucratif. Depuis 1987, l'intégration des travailleurs handicapés dans le milieu professionnel est une obli - gation fixée à 6% de l'ef fectif de l'établissement. C'est dit-on, une loi ayant un caractère discrimina - toire mais qui vient corriger une tare. Cependant, certaines entre - prises qui connaissent mal le fonctionnement du dispositif pour ne pas embaucher des per - sonnes handicapées préfèrent opter pour le versement de la contribution financière obligatoi - re. Donc, la présence en Guadeloupe de l'OETH, c'est aussi pour informer et conseiller les établissements dans leurs actions en faveur de l'emploi des travailleurs handicapés. Elle s'a- dresse aussi aux salariés en pro- posant des mesures pour sécuriser leurs parcours professionnels, tels l'embauche, l'aménagement des postes de travail, la forma- tion et la reconversion professionnelle. L'OETH, développe également des actions de pré - vention du handicap. Ces mesures sont financées par les contributions des établisse - ments dans le cadre de l'obli - gation d'emploi des tra - vailleurs handicapés. C'est un organisme qui représen - te 10 400 établissements et 440 000 salariés et a choisi comme slogan : «Les personnes handica - pées sont des salariés embauchés pour leur compétence». En Guadeloupe, c'est 80 établis - sements répertoriés, 730 salariés et seulement 12 travailleurs han - dicapés qui sont embauchés. Pourtant, d'après M. Olivier Déjan, Directeur de l'OETH, les entreprises guadeloupéennes ont contribué en 2010 à hauteur de 49 300 euros mais elles ne pro - fitent pas de cette somme comp - te tenu qu'elles méconnaissent le champ de compétence de l'OETH. Beaucoup d'entre elles nous dit-il, ignorent qu'elles en sont membres par le biais defédérations. S'agissant du salarié, pour être reconnu travailleur han - dicapé, il y a des démarches à effectuer auprès de la Maison Départementale des personnes handicapées (MDPH) dans le Département de résidence. L'handicap, au sens de la loi du 11 février 2005 est : «Toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substan - tielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant». Il y a plusieurs causes de maladie qui peuvent conduire le salarié à demander qu'il soit reconnu travailleur handicapé. C'est le cas pour les salariés atteints de maladies respiratoires, digestives, parasitaires, infectieuses. Il n'y a pas seulement les salariés ayant des troubles musculo-squelettiques (TMS) qui sont considérés comme handicapés, sont aussi concernés le diabète, une défi- cience cardiaque, un cancer, des allergies, des crises d'épilepsie, le VIH, la maladie orpheline etc… Il y a d'autres causes telles que les difficultés de mouvements, de vue, psychiques ou intellectuelles. La rencontre du mardi 14 février, c'est achevée par la signature d'une convention entre l'OETH et l'AGEFOS-PME dans un hôtel de la commune du Gosier. Dorénavant, les salariés de Guadeloupe désireux faire reconnaître leur handicap pourront se rendre à l'AGEFOS-PME.