Manjé pwodwi a péyi an nou pou santé an nou !

On ne peut pas vivre dans un pays tropical où le soleil brille en permanence et que 90% de notre consommation proviennent de pays tempérés. Le constat est sans appel : sans être sous-alimenté, on est mal alimenté.

N ul n’est censé ignorer que le système capi- taliste a pour base la recherche de profits et que c’est un système mercantile. Des biens de consommation, français, européens et des pays tiers sont produits indus- triellement à outrance et déversés sur le territoire gua- deloupéen, lesquels entrent dans une concurrence effré- née et inégalitaire avec la plu- part de nos produits locaux.

Il y a beaucoup d’inconvé- nients à recevoir des produits venant de l’extérieur. Dans le cas précis de l’alimentation agricole, en termes de qualité et du goût, il y a de grandes différences par rapport à notre production.

Nous devons valoriser et donner la priorité à nos pro- duits, sans pour autant vou- loir vivre en autarcie.

C’est vital pour nous de rester coller à l’histoire de notre pays empreint de moeurs et de coutumes, surtout dans le domaine de l’alimentation, pour ne pas être «zombifié», c’est-à- dire être toujours le copier- coller de ce qui se fait à l’extérieur.

Pour revenir aux fondamen- taux, il est plus que nécessaire de redresser la barre pendant qu’il en est encore temps, en commençant par faire décou- vrir à nos jeunes pousses, le goût de nos fruits, de nosracines, de nos légumes de nos mets… Au moment de la formation de leur psychisme qui dure de la naissance jusqu’à l’âge de 8 ans.

On ne peut pas, sous couvert de la libre circulation des biens et des personnes, accepter que la Guadeloupe soit aussi dépendante de l’extérieur, alors que nos terres sont très fertiles.

Quand nous ne consommons que des produits importés, cela a deux conséquences majeures. D’une part, nous appauvrissons notre écono- mie et, d’autre part, nous enri- chissons le pays des autres, d’où viennent les produits.

On ne peut pas vivre dans un pays tropical où le soleil brille en permanence et que 90% de notre consommation pro- viennent de pays tempérés. Le constat est sans appel : sans être sous-alimenté, on est mal alimenté.

Jadis, les Guadeloupéens ne souffraient pas autant, du dia- bète, de l’obésité, des mala- dies cardiovasculaires, des cancers, des maladies den- taires et de l’ostéoporose, liés à l’alimentation.

En consommant les produits de chez nous, cela ne pourrait que conforter l’économie gua- deloupéenne et offrir du tra- vail aux jeunes qui ont fait le choix de cette filière.