HAÏTI-ONU: LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L ’ONU PROMET DE RETIRER HAITI DE LA LISTE DES PAYS NON SÉCURI- TAIRES DE LA RÉGION

Le Conseil de sécurité des Nations- Unies, dont une délégation séjourne dans la capitale haïtienne, promet de supprimer dans la résolution justifiant la présence des casques bleus dans le pays, la mention qui classe Haïti parmi les pays instables de la région, informe le bureau de la présidence par voie de communiqué . «Le Conseil de sécurité, à travers S.E. Hardeep Puri Singh, Représentant Permanent de l’Inde auprès de l’Organisation des Nations Unies, a promis d’éliminer la mention [La situa- tion en Haïti demeure une menace contre la paix et la sécurité internatio- nales dans la région, malgré les pro- grès accomplis jusqu’ici] à l’occasion du renouvellement du mandat de la MINUSTAH en Octobre 2012», rapporte le communiqué de presse. La délégation du Conseil de sécurité en visite depuis le 13 février dans le pays est composée de 15 membres et celle- ci est présidée par l’ambassadrice amé - ricaine à l’ONU, Susan Rice. Elle compte dresser un bilan à la pres- se de ce qui aura été fait au cours de son passage en Haiti. Durant sa rencontre avec les membres du Conseil de sécurité, le président Michel Martelly leur a aussi exprimé sa préoccupation sur la nécessité de la création d’une force armée dans le pays, qui devra substituer les 9 000 mili - taires et policiers onusiens présents sur le territoire depuis 2004. D’autre part, des organisations socio- politiques continuent de qualifier d’oc- cupation la présence de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUST AH) dans le pays. «Non à la tutelle déguisée en Haïti! Non à la recolonisation sournoise de notre pays ! Non à la destruction de nos Institutions! Oui à l’Auto-déter- mination du peuple haïtien!», écri- vent plusieurs organisations et institu- tions dans une lettre ouverte auConseil. Selon elles, Haiti vient de connaître «8 ans d’occupation militaire porteuse de kidnappings, de viols collectifs de mineurs-es, de pendaison, de prostitu - tion de familles entières à travers des marchandages de services sexuels contre nourriture, de domestication du système judiciaire dans les villes intérieures et régions rurales du pays, de répression contre les quartiers populaires et les protestations pacifiques ». Les entités exigent « Justice et répara - tions pour les victimes et les innombra- bles crimes commis » par les casques bleus. «Nous voulons que vos troupes par- tent le plus vite que possible», ajou- tent ces organisations dont la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif, l’Institut culturel Karl Levêque et le Groupe d’Appui aux refugiés et aux Rapatriés. Par ailleurs, au cours de sa visite en Haïti, cette délégation a visité des pri- sons, notamment le centre d’incarcéra - tion pour mineurs de Delmas 33 (nord de la capitale), la ville de Léogane (35 kms au sud de la capitale) et a effectué d’autres activités dont elle devra faire mention avant de laisser le pays ce jeudi 16 février .