ELECTIONS LÉGISLATIVES DU 6 DÉCEMBRE AU VENEZUELA«De la Remontada progressiste»

Nous écrivions dans nos colonnes que la période à venir pouvait être opportunité pour les peuples de l’Amérique du Sud et de la Grande Caraïbe d’amorcer la reconquête de la démocratie et d’embrasser la souveraineté retrouvée.

N ous rappelions combien sont cruels les actes de bar- barie commis par l’impéria- lisme américain, portés par les mouvements fascistes de la région et soutenus par l’Europe occiden- tale dont la France. Ces actions cri- minelles, si elles frappent de plein fouet les populations dans leurs franges les plus vulnérables, n’ont pour autant altérer ni la volonté de ces derniers à lutter contre l’agresseur ni leur détermination à instaurer dans leur pays respec- tifs, des gouvernements démo- cratiques et populaires.

Les dernières élections présiden- tielles et législatives en Bolivie mar- quées par le triomphe sans précé- dent du M.A.S (Mouvement vers le socialisme) de Evo Morales, ont permis l’accession à la tête du pays de Luis rce et Davi Choqueuanca respectivement élu président et vice-président. Les résultats offrent également la majorité absolue à l’Assemblée législative et au Sénat au mouvement révolutionnaire.

Cette éclatante victoire dévoile au grand jour le cirque, les mensonges et la combine orchestrée par l’OEA et les USA sur les prétendues fraudes ayant émaillé l’élection de Morales en 2019 et bien évidem- ment repris à leur compte par les médias occidentaux.

Parallèlement à cette avancée en Bolivie, le peuple chilien s’est égale- ment prononcé par une écrasante majorité pour jeter dans les pou- belles de l’histoire la Constitution élaborée par le dictateur Pinochet installé au pouvoir par la CIA. C’était un document liberticide bâti pour assurer la mainmise, sans peine et sans partage, des appa- reils des oligarchies sur toutes les richesses du pays.

Après l’Argentine, le Mexique, la Bolivie et le Chili, le Venezuela, l’Equateur et le Nicaragua viendront très certainement confirmer cette «remontada progressiste» dans la région à l’occasion des prochaines élections qui doivent s’y dérouler.

La démocratie et la justice sociale semblent petit à petit s’imposer comme cap après toutes ces années de violation des Droits de l’homme et de politiques d’austérité menées par des gouvernements et des mouvements corrompus portés par des idées fascisantes et soutenus par les Etats-Unis.

Le combat que mènent ces peuples, ces progressistes, ces révolution- naires s’inscrivent dans la riposte mondiale face à la politique scélé- rate menée par les champions du néolibéralisme. Ce système hideux et inhumain basé sur la course aux profits et l’exploitation éhontée des hommes, des femmes et des enfants, bafoue les libertés, méprise la dignité, détruit la nature et pille les richesses des peuples opprimés.

Ce combat des peuples s’exprime également par les urnes, nous l’avons signalé. Malgré les exactions menées par des mouvements fas- cistes sous les ordres des USA et soutenus par l’Union européenne, la cause révolutionnaire avance.

Ainsi, se tiendront, le 6 décembre prochain, au Venezuela, des élec- tions législatives d’une importance extrême et dans un contexte de guerre économique, d’agressions permanentes, d’interventions régu- lières de l’impérialisme contre la patrie de Bolivar.

Oui, le Venezuela subit une guerre politique, financière, économique et médiatique marquée par des sanc- tions unilatérales des plus cruelles. Elles visent à asphyxier le pays, affamer le peuple et conduire à des soulèvements populaires pré- textes à une intervention militaire étrangère. Malgré cette situation de crise, le président Maduro, démocratiquement élu, a décidé de maintenir, conformément à la Constitution du pays, ces élections au 6 décembre prochain en dépit des pressions insoutenables des Etats-Unis et de ses valets Européens.

Les citoyens vénézuéliens sont donc appelés aux urnes pour élire leurs nouveaux représentants à l’Assemblée nationale.

A ce jour, toutes les garanties sont données pour assurer la transpa- rence totale de ces élections. Les observateurs internationaux sont invités à assister librement à la pré- paration et au déroulement du scrutin. Le protocole et le système d’organisation sont reconnus par des experts comme étant les plus fiables au monde. 14400 candidats représentés par 107 partis brigue- ront les 227 sièges à pourvoir.

C’est l’occasion pour le peuple vénézuélien de sortir son pays de cet imbroglio institutionnel créé par «l’autoproclamé président» Juan Guaidò, marionnette des USA et reconnu par l’Europe.

Dans ce combat pour le respect de la souveraineté et l’indépendance, le chavisme représenté par PSUV (Parti socialiste unifié du Vene- zuela) et l’Alternative populaire par le PCV (Parti communiste du Venezuela) porte en lui tous les espoirs d’un peuple en souffrance mais mobilisé plus que jamais pour défendre les acquis de la révolution. Le 6 décembre prochain fera date dans l’histoire politique du pays et s’inscrira comme une importante avancée des forces révolutionnaires dans la région.

El pueblo ùnido jamàs serà vencido ! Sergio Ortega