ELECTIONS AUX CONSEILS D’ÉCOLES ET D’ADMINISTRATIONUn engagement des parents qui laisse trop à désirer

Dans la quasi-totalité des sec- teurs d’activité, l’impact de la pandémie, depuis mars 2020, peut s’évaluer facilement par la baisse du chiffre d’affaires, des licenciements, des manques à gagner en millions d’euros, des fermetures d’en- treprises. Le système éducatif qui n’est pas une entreprise, quoique certains technocrates de l’Etat cherchent à y intro- duire également les concepts de valeur ajoutée, de plus value ou de rentabilité, gardera assurément des traces indélé- biles, non quantifiables pour le moment, de cette pandémie.

En ce qui concerne la Guadeloupe, il ne fait aucun doute que, les générations d’écoliers, de collégiens et de lycéens dont la scolarité est perturbée, singulièrement depuis la rentrée 2009, par des mouvements de grève ou des dispositions pour faire face au coronavirus, auront à tout mettre en oeuvre pour réparer les dégâts qu’elles auront subis du point de vue des acquis en savoir et savoir-faire. Une réparation qui sera incontestablement longue, en dépit de leur bonne volonté et celle des enseignants à tous les niveaux.

On peut donc regretter que la par- ticipation des parents d’élèves à l’élection de leurs représentants aux conseils d’école et conseils d’admi- nistration des établissements sco- laires soit aussi faible et même en très forte baisse par rapport à l’an- née précédente. Ces élections ont eu lieu le vendredi et le samedi 10 octobre 2020. Selon les chiffres qui nous ont été communiqués par le rectorat et que nous reproduisons dans les tableaux ci-dessous, elles se sont traduites par un taux de parti- cipation de 32,85%

. Une très forte baisse puisqu’en 2019, elle était de 45,11%. Il est vrai que ces taux sont à l’image de ceux qui résultent d’élections politiques. Ils expriment de plus en plus un désintéressement grandissant des parents dans ce domaine.

On ne cessera pas de leur répéter qu’ils doivent prendre conscience que l’avenir de leurs enfants se joue durant leur scolarité et qu’ils doi- vent occuper toute la place prévue par la législation dans les instances des écoles et les établissements du second degré. Ces instances sont notamment : les conseils d’écoles, les conseils d’administration, les conseils de classes, les rencontres parents enseignants, le foyer socio- éducatif, les commissions d’appel, les conseils de discipline. Il s’agit d’ailleurs d’instances mises en place depuis plusieurs décennies à la suite de fortes revendications d’associa- tions de parents d’élèves.

Malheureusement, elles n‘ont ja- mais connues le succès escompté. Ainsi, faisant partie de l’équipe édu- cative (administration, person- nels, parents), les parents contri- buent à la réussite de l’école, donc de leur progéniture.

Par ailleurs, est-il nécessaire de sou- ligner que, se retrouver au sein d’une association ou d’un groupe- ment, au lieu de candidatures indivi- duelles, permet de mieux appré- hender les problèmes de l’école et de se faire entendre par les autori- tés compétentes, dans le courant de l’année scolaire. C’est d’ailleurs uniquement la voix de ces organi- sations structurées à l’échelle aca- démique qui se fait entendre quand, malheureusement, un incident est déploré dans le cou- rant de l’année scolaire.

Nous invitons donc les parents d’élèves à beaucoup plus de dis- cernement et d’engagement éducatif tout au long de la sco- larité de leurs enfants.