Mes voeux à mes confrères journalistes de la presse guadeloupéenne

D ans le document intitulé «L’APPEL DE LA COLLINE», publié par le club de Médiapart le 28 novembre 2008, on peut lire : «Le droit à l’information, à la libre expression et à la libre critique, ainsi qu"à la diversité des opinions est une liberté fondamentale de tout être humain. Sans information libre sur la réalité, ambitieuse dans ses moyens et pluralisme dans ses fins, il ne saurait y avoir d’authentique délibération démocratique. Régime de tous les citoyens, sans privilège de naissance, de diplôme ou de fortune, une véritable démocratie suppose que tous soient pareillement informés pour être libres dans leurs choix et autonomes dans leur décision».

Voilà une résolution qui cadre, sans aucune ambiguïté, notre res- ponsabilité de journalistes qui officient dans la presse audiovi- suelle, écrite et numérique de la Guadeloupe.

Cette responsabilité est encore plus grande aujourd’hui, dans un contexte marqué par une grave crise sanitaire, économique, sociale et culturelle.

La Covid-19, dans ses conséquences difficilement maîtrisables encore aujourd’hui, a rebattu toutes les cartes. Irresponsables sont ceux qui pensent que l’on peut continuer comme avant, rabâcher les mêmes lieux communs, vendre les mêmes sornettes, croire que l’on pourrait revenir au temps d’avant.

Le post-covid impose un vrai changement de paradigme qui s’ac- compagne d’une véritable révolution culturelle, c’est à dire d’un changement des mentalités et des comportements.

L’enjeu de la période, c’est incontestablement d’engager la construction d’un nouveau modèle de société débarrassée des contraintes, des oppressions et des atavismes qui ont stérilisé tout le potentiel de développement du pays.

Gagner cette bataille exige la mobilisation d’une opinion publique consciente, informée des enjeux, participant d’une manière éclai- rée aux débats précédant les délibérations qui engagent l’avenir de la communauté.

Cette conjoncture nous place, nous journalistes guadeloupéens, face à notre conscience et à notre devoir qui nous commandent de pas être : des simples répétiteurs des dépêches d’agences de presse, des repor- ters indifférends des réalités que nous cotoyons, des vrp des pouvoirs économiques et politiques dominant, des «pistards» d’audimat et des «buzz» qui passent sans laisser des traces.

Les journalistes guadeloupéens peuvent faire mieux, s’ils refusent toutes formes de complaisance et de soumission, s’ils font preuve de courage et d’honnêteté.

En 2021, je voudrais me retrouver avec tous mes confrères sur ce ter- rain-là, pour bâtir ensemble une presse guadeloupéenne qui informe, éduque, rassemble, défend les intérêts supérieur des Guadeloupéens, favorise les débats d’idée, accompagne la construction d’une Guadeloupe nouvelle, de démocratie politique, de développement économique, d’émancipation sociale et culturelle.

Ce sont ces voeux que je formule à tous mes confrères journalistes et à la presse guadeloupéenne en général. B ONLANNÉPOUZÒTTOUT !