Port-Louis : Victor Arthein, conseiller municipal et communautaire s’exprime…

S’exprimer sur les contre-vérités visant à dénigrer son excellent bilan avec son équipe, de 2014 à 2020, telle est la volonté de Victor Arthein. «J"ai préparé le terrain, j"ai mis la commune sur de bons rails, aujourd"hui le train peut rouler» résume-t-il, s’agissant des contre-vérités du maire actuel, Jean-Marie Hubert. Et la Chambre régionale des comptes confirme, en d’autres termes, l’appréciation de Victor Arthein. Au seuil du nouvel an, Nouvelles-Etincelles souhaite une parfaite santé à Victor Arthein pour continuer à ser- vir le peuple port-louisien et singulièrement sa jeunesse, comme il l’a toujours fait depuis plusieurs décennies, avec conviction et abnégation.

Six mois après les dernières élec- tions municipales, donnez nous de vos nouvelles sur le plan santé et sur le plan politique.Victor Arthein :Contrairement à beaucoup d"au- tres, je considère les élections com- me un tremplin et non comme une fin en soi. Cultivant la positive attitude en toutes circonstances, il me plaît de vous dire que je vais de mieux en mieux, tant sur le plan phy- sique, mental, psychologique voire même physiologique.

Sur le plan politique, je joue mon rôle d"opposant avec mes autres collègues, dans une attitude tant responsable que vigilante au sein du conseil municipal et de la Communauté d"agglomération du Nord Grande-Terre. Depuis, j"ai également réactivé la Section communiste de Port-Louis où nous avons recruté un certain nombre de nouveaux militants, pour poursuivre le travail de conscientisation politique, plus que nécessaire, de notre peuple.

Quels sont les nouveaux chantiers et les réalisations évidentes dans la commune en six mois ?

En politique, il faut être sérieux

. Un projet, quel qu"il soit, exige de la réflexion, de la concertation et un plan de financement voté en conseil municipal. Faire différem- ment relève de la démagogie pure et simple, sinon on ne fait que s"approprier le travail des autres.Interrogé le 5 décembre 2020 par Yvelise Boisset dans l’émission C’Politique, le maire actuel vous reproche d’avoir «abandonné», depuis septembre 2019, des mobilum donnés par la Région, pour transférer à Barbotteau, l’école Robert Narayanan. Qu’en est-il exactement ?

L"école Robert Narayanan, ce n"est un secret pour personne, il faut la reconstruire ! En tout début 2019 déjà, le Duer (le Document unique d"évaluation des risques) établi par les services du rectorat, mettait en exergue les points sensibles, quant à la sécurité des élèves au sein de cet établissement. Abstraction faite des nombreuses inondations dont sont victimes cette école, la dernière en date remonte à la ren- trée de cette année. Tenant compte de ce rapport, j"avais réuni en urgence, la préfecture, la Région, le rectorat, la Deal, les parents d"élèves et j"ai proposé de reconstruire l"école Robert Naraya- nan au sein d"un groupe scolaire qui réunirait les écoles primaire et maternelles du bourg sur un même site, dont le terrain d"assiette, cadas- tré AS 157, d"une superficie de 2 ha, se situe à Barbotteau et apparte- nant à la commune. Il s"agit pour nous, petite commune avec très peu de moyens, de mutualiser, rationali- ser les dépenses de fonctionnement à un moment où les dotations sont de plus en plus rares.

Le 17 septembre 2019, le conseil municipal validait cette décision et me donnait mandat pour mobiliser les aides du fonds Barnier dans le cadre du plan séisme n°2, pour la construction d"une nouvelle école, répondant aux normes requises.

Parallèlement à cette démarche, des structures préfabriquées récu- pérées à la ville de Gourbeyre, appartenant à la Région, étaient mises à la disposition de la com- mune, pour pallier notamment aux défaillances des bâtiments D et C r+1. Devant l"urgence, l"Etat, par le biais de la DSIL (dotation de soutien à l"investissement local), est sollicité pour abonder le plan de finance- ment de la réalisation des plate- formes des dits modulaires sur le site actuel de l"école et non à Barbotteau comme se plaît à dire le maire actuel. Pour plusieurs raisons liées entre autres à la maîtrise d"oeuvre et la situation sanitaire que nous connaissons, ces travaux n"ont pas pu être réalisés.

Aviez-vous l’intention de renouve- ler entre la commune et la Deal, la convention de gestion de la plage du Souffleur qui était arrivée à échéance depuis 2017, selon l’ac- tuel maire ?

Les plages, comme tout le littoral guadeloupéen, appartiennent à plus de 90% à l"Etat, alors que c"est quasiment le principal levier de développement économique d"une commune. Le maire n"a aucune prise sur les parties les plus attrac-tives de son territoire. Qui peut c omprendre une telle incohérence ? Cela révèle les véritables limites des élus dans le cadre de notre statut p olitique d’aujourd"hui.

Pour revenir à la convention, nous l"avons demandée depuis tantôt mais force est de constater que, m algré nos nombreuses démar- ches, nous faisons face soit à un laxisme, soit à une volonté délibé- rée de laisser les choses en l"état.

Quelles réponses pouvez-vous apporter quand vous êtes accusé de n’avoir rien fait durant six ans et que l’équipe en place, conduite par le «TGV maire» a fait en six mois beaucoup plus que la vôtre en six ans ?Il n"y a pas plus sourd que celui qui ne v eut pas entendre, ni plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. J"ai préparé le terrain, j"ai mis la com- m une sur de bons rails. Aujourd’hui le train peut rouler, je lui souhaite bon voyage. Tout ce que je sais, c"est qu"une commune ne se gère pas à coup de slogans. Les Port-Louisiens p euvent s"enorgueillir d"avoir une commune avec une situation finan- cière saine aujourd"hui. La Chambre régionale des comptes parle de 507 000 € de déficit dans son dernier avis, alors que les dettes de la commune, cumulées avec celles envers la Semag, dépas- saient les 12 millions d’euros en 2014. C"est ça mon bilan !Avez-vous un message à l’adresse de la population, sur le plan s anitaire actuel et pour les fêtes de fin d’année ?

Je ne veux pas ajouter à l"anxiété de l a population qui est légitime, mais tout porte à croire que cette crise sanitaire va encore durer. Il va falloir vivre avec, tout en respectant les mesures préconisées par les ins- tances sanitaires.

La santé de l"homme est son capital le plus précieux. Les fêtes de fin d"année sont des moments de réjouissance, de défoulement, de joie et de retrouvaille entre amis, en famille, profitons au maximum et soyons responsables pour vivre des lendemains meilleurs avec cette nouvelle année 2021.