Sablière Pravaz ou l’exploitation capitaliste du 19 ème siècle

Une délégation de la Section de Basse-Terre du PCG a rendu visite aux grévistes de la sablière de Rivière Sens à Gourbeyre. Depuis le 23 novembre, 16 des 31 salariés, qui réclament l’ap- plication du droit, sont sur leur piquet de grève 24/24. Ils sont installés en face de leur lieu de travail, de l’autre côté de la route départemental qui mène à Vieux-Fort. A Jarry, l’autre site des sablières Parvaz est aussi bloqué par les grévistes.

Une poigné de non gréviste, des inté- rimaires péné- trant sur le site des Sablières par des issues improvisées et sous la protec- tion d’agents de sécurité recrutés pour l’occasion, maintiennent une partie de l’activité, ce qui porte quelque peu préjudices à l’action des grévistes. «La section communiste de Basse-Terre… accorde tout son soutien aux sala- riés des Sablières en lutte… et à s’organiser pour se faire respecter et pour que soient envoyée au diable toute cette classe de patrons voyous»Mise en place du CSE dans l’entre- prise, application des grilles de salaire qui permettraient aux employés des Sablières de Guade- loupe d’avoir de meilleurs salaires, application des primes de risque, telles sont les difficultés rencon- trées par les grévistes.

Mais le patron fait la sourde oreille aux revendications légitimes de ces salariés alors que ce sont bien ces salariés, aujourd’hui en lutte pour l’amélioration de leur condition, qui sont à l’origine des six millions d’eu- ros de bénéfice qu’a empoché Jean- Louis Pravaz en 2019. Ce capitaliste guadeloupéen, grand exploiteur devant l’Eternel joue le pourrissement, perturbant tout le secteur du bâtiment, et dresse les travailleurs les uns contre les autres. Les grévistes ont déjà subi des agressions verbales et physiques, d’individus qu’ils ne connaissaient pas, mais visiblement bien connu de leur patron qui tente par tous les moyens de faire basculer cette grève dans la violence, piège dans lequel les grévistes ne se laisseront pas prendre. Plaintes ont déjà été portées et les actions au tribunal sont en cours.

La section communiste de Basse- Terre, déplorant qu’au 21 ème siècle des patrons comme Jean-Louis Pravaz ou ceux de la grande distri- bution conservent leur mentalité du 19 ème , accorde tout son soutien aux salariés des Sablières en lutte et incite tous les travailleurs en géné- ral, qu’ils soient du secteur produc- tif, du secteur tertiaire, ou des ser- vices, à s’organiser pour se faire res- pecter et pour que soient envoyée au diable toute cette classe de patrons voyous.