DÉCLARATION DU COMMUNIST PARTY USA (extraits)Révoquez Trump ! Maintenant !

L’ assaut de mercredi (6 jan- vier 2021) contre le Capitole n’était rien d’autre qu’une insurrection suprémaciste blanche. Ne vous y trompez pas, elle était organisée par Trump lui- même, avec Giuliani, Bannon et leurs soutiens du monde des affaires. Leur but était d’interrom- pre la certification du collège élec- toral et de renverser les résultats de l’élection de novembre. C’était un acte criminel de sédition et il doit être traité comme tel. Il faut faire immédiatement une enquête com- plète des évènements qui ont conduit à la manifestation et à l’émeute d’hier, suivie par l’inculpa- tion de ceux qui y sont impliqués, avec toute l’étendue de la loi. Un procureur spécial doit être désigné pour enquêter sur Trump. DEUX POIDS, DEUX MESURES

Que des hommes en armes aient envahi la Maison du Peuple ne surprend pas. Les graines de ce fruit empoisonné ont été semées par Trump et le Parti Républicain eux-mêmes : en attisant les divi- sions, en louant les néo-nazis et les adeptes du Ku Klux Klan à Charlottesville, en appelant les milices à «libérer» les Capitoles des Etats pendant le confinement du Covid et par la répétition du men- songe selon lequel l’élection était volée. Ce qui est surprenant c’est la facilité avec laquelle une foule hai- neuse a pu faire irruption au Capitole avec apparemment peu de résistance, malgré les nombreux avertissements, y compris ceux du président lui-même selon lesquels le 6 janvier serait un «jour sau- vage». Pensez-y : où étaient la police du Capitole et les autres forces de sécurité publique dans ce qui, les autres jours, est l’un des endroits les mieux fortifiés et les mieux gardés ? Réfléchissez-y et ensuite comparez cette sécurité dérisoire au déploiement de force massif contre les manifestations Black Lives Matter de l’été dernier.UN RAPIDE COUP D’ETAT : DU FASCISME

L’invasion du hall du Capitole de mercredi n’était pas juste une autre manifestation ou une autre occupa- tion. C’était le dernier acte déses- péré de ce qui est devenu un rapide coup d’Etat. En un mot du fascisme. Et la question se pose : est-ce fini, ou y a-t-il d’autres provocations en réserve de la part de Trump et Compagnie avant la fin de la partie ? Ce serait une énorme erreur d’at- tendre la réponse. Trump doit être démis de ses fonctions, soit avec le 25ème amendement, soit par révo- cation. En réalité, faites les deux ! Des dommages considérables peu- vent être faits d’ici le 20 janvier. […] Plus le Président sera isolé, plus il sera dangereux.LE DANGER EST TOUJOURS LÀ

Mais une fois le Président révoqué, bien que cela soit indispensable, le danger du mouvement bien financé, bien organisé et bien armé qu’il a créé, subsistera. Ce mouve- ment est large, comme l’a montré récemment le refus d’investiture par les Républicains de Pennsylvanie d’un Démocrate récemment élu, par le complot visant à kidnapper le gouverneur du Michigan, et par les nombreuses tentatives d’interrompre le décompte de la présidentielle. […] Il faut mettre au grand jour le réseau teinté de fascisme qui existe dans les conseils d’entreprise, les dépar- tements de police, les offices publics et dans le comité national du Parti républicain. Il faut l’isoler, le neutra- liser et le rendre public.RÉPONDRE À LA CRISE PAR LE VOTE EN MASSE

Mais, cela ne sera pas tout. Les racines de la crise sont systémiques. La population est en colère, blessée et de plus en plus désespérée. Il y a deux moyens de répondre à ce dés- espoir et cet état de fragilité démo- cratique. Celui que l’on a vu à Washington et celle de l’élection de Géorgie. Oui celui des gens bien de Géorgie qui, par leur mouvement unitaire pour inciter à voter en masse, ont montré la voie pour avancer. Le pays ferait bien de suivre leur exemple.07 janvier 2021 (Traduction B. Camier. Les intertitres sont de la rédaction)