L’emploi intérimaire en Guadeloupe

La direction de la concurrence, de la consommation,du travail et de l’emploi de la Guadeloupe,le Service Etude, Evaluation Statistiques (SESE) ont publié un rapport au mois de février 2012 sur l’emploiintérimair e dans les pays dit «DOM» Guyane,Martinique, Réunion et Guadeloupe, Elle rapporte qu’en 2010,l’intérim a connu dans ces pays dit «DOM» une croissance du nombre de contrats signé dans l’année de l’ordre de 127881, soit un taux de progression de 6,8%, mais, une r elativ e f aible progression de l’activité,4023 Equivalent Emploi Temps Plein(EETP), au regard de l’année 2009 qu’elle qualifie de par ti - culièrement difficile.L a Guadeloupe enr egistr e la plus for te progr ession parmi les quatre pays. Quelques activités acc apar ent l’essentiel de l’intérim:la construction,le commerce,l’industrie, les services.Ces activités emploient sept intérimaires sur dix en ETPP en Guadeloupe a v ec une duré de mission courte. On apprend que l’intérimaire est un homme plutôt jeune,ouvrier qui tr a v aille dans la construction.

Malgré tout, l’intérim est peu pré- sent en Guadeloupe et dans les autres paysIl représente pour les quatre pays 0,8% du nombre de contrat et du volume total de l’intérim en France. En Equivalent Emploi Temps Plein (EETP) pour les quatre pays, le volume de travail temporaire moyen est de 4032 en EETP et de 876 salariés enGuadeloupe.

LE NOMBRE DE CONTRATS ET EETP EN HAUSSE

Après la chute de l’intérim en 2009 avec une baisse de -10,8% des contrats signés et de 21% du volume d’emploi en EETP, un lent redémarrage s’opère en 2010. L’intérim est en hausse de 0.8 pour 2010 par le nombre de contrat signés Le volume de travail est net- tement plus faible: 2,3%.

Les entreprise présentes ont peux recours à l’intérim, le taux de recours à l’emploi intérimaire est faible en Guadeloupe 1,1%.

LA DURÉ DES MISSIONS EST RAC- COURCIES

La durée moyenne des missions s’établie en 2010 à 1,6 semaines. Elle était supérieure à deux semaines en 2007. En Guadeloupe, la durée des contrats les plus longues sont dans le secteur de la construction, 4,4 semaines. La duré moyenne des missions sont plus courtes pour les femmes en Guadeloupe comme dans les trois autres pays, sauf pour les missions identiques d’employés

L’INTÉRIM SE CONCENTRE DANS QUELQUES SECTEURSD’ACTIVITÉS

La construction, premier em- ployeur pour l’intérim, concentre 40,1% du volume d’emplois en EETP, le commerce, qu’il soit de détail ou de gros en emploie 16,0%. L’agriculture est quasiment absente. Si l’industrie et les services emploient respectivement 22,2% et 21,4% des EETP en leur sein, il n’y a pas une activité dominante qui se détache quant à l’intérim. En Guadeloupe, le constat est globalement similaire. La cons- truction et le commerce concentrent la majorité du volume d’emplois intérimaires en EETP (67,1%). Les services (17,7%) et l’industrie (15,1%) sont aussi d’importants employeurs.

Caractéristiques de l’intérimaire : un homme jeune, ouvrier qui travaille dans la Construction

La grande majorité des intéri- maires sont des hommes. Sur les 127 881 contrats signés en 2010 dans les Dom, 95 311 sont obtenus par des hommes.

EN GUADELOUPE, SUR LES 24973 CONTRATS SIGNÉS EN 2010, 16 218 L’ONT ÉTÉ PAR DES HOMMES

(64,9%). La moindre représen- tation des femmes s’explique par le poids très important de la construction dans l’intérim dans les Dom ou en Guadeloupe. Le secteur de la construction employant presque exclusivement des intérimaires hommes.

En Guadeloupe dans l’intérim, toutes les tranches d’âge sont représentées. L’âge moyen de l’intérimaire guadeloupéen est de 36,6 ans

L ’intérim reste malgré tout mar - ginal en Guadeloupe d’abord du fait du grand nombre de chômeurs, une main d’œuvre bon marché en Guadeloupe qui constitue une aubaine pour le grand patronat.

Dans le contexte de crise du capitalisme, de déliquescence de la politique colonialiste dans les pays dit «Dom» un tel rap - port ne peut être neutre.

La politique actuelle de l’emploi mise en place par le pouvoir , relayée par les élus locaux assimi- lationnistes a pour objectif de développer la précarité dans le but de masquer la réalité des chiffres publiés par leurs services.

La précarité instituée dans les institutions de l’Etat, des collectivités locales ou d’entreprises privées fussent elles d’intérim ne peut être une solution pour les guadeloupéens en quête d’emplois stables et durables.