L’internationalisme sanitaire contre l’impérialisme de «Big Pharma»
Les gouvernements de tous les Etats disent que seul le vac- cin pourrait venir à bout de la pandémie du Covid-19. De fait, plusieurs vaccins sont déjà sortis des laboratoires et des campagnes de vaccination ont commencé partout. Sera-t-il possible de vacciner tout le monde et dans quel délai ?
Pour l’heure, on est au stade de personnes à risques et de quotas en France. On en est là, parce qu"un grand pays développé comme la France, le pays de Pasteur, disposant d’industries pharmaceutiques, n’a pas été capable de produire un vaccin contre le Covid-19.
Ce sont les grands laboratoires internationaux qui ont la maîtrise de la fabrication et de la commercialisation des vaccins. Ils font la loi et jouent sur le marché contre l’intérêt général alors qu’ils ont été gorgés de fonds publics pour produire ces vaccins.
Des citoyens, des médecins et professeurs qui trouvent inacceptable que l’industrie pharmaceutique s’enrichisse sur la pandémie s’organi- sent, appellent à faire des vaccins, des biens publics et réclament que l’industrie pharmaceutique devienne propriété publique.
C’est déjà le chemin que suit l’Etat socialiste de Cuba et l’exemple qu’il donne au monde, malgré les effets nocifs du blocus criminel des USA, que la santé n’est pas une marchandise.
Alors que les grandes firmes pharmaceutiques dictent leurs règles et que les pays capitalistes développés s’accaparent les doses de vaccins déjà disponibles, Cuba s’activent à sortir de ses laboratoires 4 vaccins : Soberana 01 et 02, Abdala et Mambisa. Il disposera donc de quatre vaccins pour la vaccina- tion massive et volontaire des 11 millions de Cubains.
L’arrivée des vaccins cubains changera le rapport de domination imposé aux Etats et aux peuples par «Big Pharma». En réponse à une question de Rosa Moussaoui, journaliste à «L’Humanité», Leyde Ernesto Rodriguez, vice-recteur de l’Institut Supérieur des Relations Internationales à La Havane a rappelé le principe de «l’Internationalisme médical»déployé par Cuba sur le front de la santé en ces termes : «La stratégie de commercialisation des vaccins cubains combine humanité et impact sur la santé mondiale. La première chose est que les pays du Sud pourront vérifier que Cuba a réussi à briser la domination d’un secteur monopolisé et contrôlé par des sociétés transnationales capitalistes qui font un commerce lucratif des médicaments et de la santé.
Cuba a toujours été ouverte à la coopération et à la solidarité inter- nationale dans les domaines scientifiques, médicaux et pharmaceu- tiques. Sa volonté de transmettre ses expériences et ses connais- sances sur les nouveaux développements dans ce domaine au profit de son peuple et de l’humanité est permanente».
Et si à l’impérialisme sanitaire succédait l’internationalisme sani- taire, assurément le monde changerait de base.