Un Samu social pour venir en aide aux exclus de la société guadeloupéenne

Le vendredi 12 février à Dugazon de Bourgogne aux Abymes, c’était le rendez-vous entre la présidente Conseil départemental, Mme Josette Borel-Lincertin, le préfet Alexandre Rochatte, l’Agence régionale de santé, Mme Valérie Denux, la Communauté d’agglomération de la Riviéra du Levant, repré- senté par son président Cédric Cornet, Cap Excellence repré- senté par Mme Eliane Guiougou Firpion, la ville de Petit-Bourg représentée par son maire M. Guy Losbar et la ville de Le Moule repré- sentée par M. Jean Anzala pour la signature de la convention Samu social. C’est un dispositif d’un coût total annuel de 640 000 euros, cofinancé à hauteur de 150 000 euros par le départe- ment premier financeur après l’Etat. Pour l’occasion, nous avons interrogé Mme Emmanuelle Labeau, direc- trice territoriale Antilles par intérim de la Croix-Rouge.

Qu’est-ce qu’un Samu social ?Emmanuelle Labeau :C’est un dispositif d’urgence et de veille sociale qui consiste à aller vers les person- nes qui se retrouvent en détresse sociale et

aussi dans des situations de grandes vulnérabilités afin de leur apporter une aide, un accompagnement, un soutien. On est à la fois dans la ges- tion de l’urgence mais également dans l’accompagnement pour essa- yer de trouver des portes de sortie pour améliorer la vie, le quotidien des personnes qui souffrent, les plus démunis en Guadeloupe.A combien sont-ils ?

En situation de grande exclusion, ils sont à peu près entre 700 à 800 personnes en Guadeloupe.Quelles sont les compétences quivous accompagnent ?

Aujourd’hui, on a cet honneur et cette chance d’avoir le concours de l’Etat, la préfecture et la sous-pré- fecture de la cohésion sociale. Nous avons la présidence du Conseil départemental, la direction géné- rale de l’ARS, pour tout ce qui est financement des paramédicaux, parce que nous aurons des infir- miers et une psychologue. Nous avons les Communautés d’agglo- mération telles que Cap Excellence et la Riviéra du Levant, la mairie de Le Moule et la mairie de Petit-Bourg. Des municipalités qui nous accompagnent pour déployer ce Samu social sur les 9 communes qui formeront son périmètre. Cepen-dant, nous espérons nous étendre à tout le département dans quelques mois. Est-il prévu que vous fassiez unpremier bilan de vos activités ?

Effectivement, le bilan sera à la fois quantitatif et qualitatif mais aussi financier sur l’exercice 2021.

Quand pensez-vous démarrer ?Ce sera au mois de mars, après la période carnavalesque. Nous tra- vaillons avec l’ensemble de nos par- tenaires, nous ne sommes pas seuls.