Comme un air de campagne électorale

Une fois de plus, les gladiateurs vont se jeter dans l’arène électo- rale au mois de juin 2021, s’il n’y a pas de change- ment, sans pour autant remettre en cause les véritables freins de la société guadeloupéenne à en juger par le contenu de leur programme.

A l’approche du rivage, on aperçoit les cimes des arbres qui vont toutes dans la même direction et l’odeur marine emportée par le vent des Alizés annonce l’immi- nence de la mer.

C’est cette même impression que donne la classe politique guadeloupéenne à l’approche des prochaines élections électo- rales. Dès lors que le projet de loi portant report des élections du mois de mars au mois de juin 2021, a été adopté, les grandes manoeuvres ont commencé en Guadeloupe.

Malheureusement, le renouvel- lement de la classe politique, tant attendu, s’opère avec des nouveaux candidats sortis du même moule que ceux qui sont rejetés par une bonne partie de l’électorat.

Malgré la gêne qu’occasionne la période sanitaire liée au Covid- 19, comme à l’accoutumée, on assiste à une floraison de forma- tions politiques d’un jour, avec des candidats qui viennent pour la première fois en politique, sans maîtrise des vrais pro- blèmes qui rongent le pays. Certains sont déjà dans les star- ting-blocks mais pour quoi faire exactement ?

L’omniprésence de certains élus sur tous les écrans, dans tous les médias de l’archipel, ne se fait pas uniquement par souci de porter l’information aux citoyens au sein de leurs foyers mais conditionne plutôt les consciencesavec des images indélébiles. C’est, comme dirait l’autre, de la «com’», la propa-gande du populisme politique.

On assiste depuis quelques temps à la transformation de certains de nos responsables politiques en «Superman». Ils volent au secours de tout le monde, hormis Claude Jean- Pierre de Deshaies, le militant indépendantiste Luc Reinette et la menace de prescription qui plane sur l’empoisonnement au chlordécone de la population.

En dépit des effets de contre- coup des crises que traverse le pays, beaucoup d’annonces sont faites pour le financement de projets les plus divers dont la plu- part engage la prochaine man- dature.

Une fois de plus, les gladiateurs vont se jeter dans l’arène électo- rale au mois de juin 2021, s’il n’y a pas de changement, sans pour autant remettre en cause les véritables freins de la société guadeloupéenne à en juger par le contenu de leur programme.

Tout le monde est unanime à reconnaître que la départemen- talisation a fait son temps et qu’il faut passer à autre chose.

Donc, pour sauver la Guade- loupe, il faut prendre une autre direction. Il faut penser et mettre en oeuvre un projet guadelou- péen de développement global du pays pour l’accompagner vers son émancipation.

C’est à cette tâche que doivent s’atteler les nouveaux préten- dants, s’ils veulent réellement sortir la Guadeloupe de l’ornière. Donc, à vous, peuple guadelou- péen, de jouer le bon jeu !