DES MAIRES IMPUISSANTS FACE À L"UTC-UGTG

Après plus d"un mois de grève, le moins que l"on puisse dire, c"est que le conflit s"enlise. A Petit-Bourg, le syndicat a lancé un avis pour trouver le maire.

Dans la ville du Gosier, le chef d"édilité a saisi la justice pour recourir à la force.

A Pointe-à-Pitre, Harry Durimel mobilise le conseil municipal pour ouvrir la mairie en vain.

J ean Bardail à Morne-à-l"Eau refuse de s"asseoir avec les autres maires de la Guadeloupe à l"invitation du président de l"association des maires. Jean-Marie Hubert à Port-Louis, pour contourner la grève, ouvre une deuxième mairie dans sa permanence électorale située dans le bourg de la commune. Une hors la loi dans la fonction publique territoriale. Les agents qui se rendent complices de cette méthode gagneraient à y réfléchir sérieusement.

M adame Gabrielle Carabin dans la ville du Moule s"adresse par vidéo à sa population pour annoncer toutes les dispositions budgétaires et financières prises en faveur du personnel communal ces dernières années.

A l"association des maires de la Guadeloupe, son président Jocelyn Sapotille après plusieurs tentatives non concluantes se lance dans une opération sans concession à l"égard de l"UTC-UGTG sur les médias. Au demeu- rant on est loin d"un compromis acceptable pour les deux parties afin de sortir de ce long conflit social qui paralyse toutes les communes ainsi que les Communautés d"agglomérations en dépit de la crise sanitaire qui sévit toujours dans le pays.

Le «Parlons vrai» de Christian Céleste du 18 mars dernier dans les colonnes de ce journal n°914 stipulait déjà ceci : «Pour sortir de l"impasse, il faut en plus des négociations sur les droits codifiés dans le statut de la fonction publique territoriale et sur les conditions de travail qui sont dans bien des cas scandaleux, «Un accord de raison» pour sortir par le haut dans ce conflit».