Félix Aladin Flémin : Afin que le temps ne soigne l’oubli

Le mercredi 07 avril, une équipe de radio Gayak composée de son président Francietta Edouard et de son technicien Roberto Luce accompagné du rédacteur en chef de Nouvelles- Etincelles, Paul Quellery- Selbonne, a rendu visite à son domicile, au camarade Félix Aladin Flémin, ancien maire de la commune de Deshaies et père de notre Secrétaire général Félix Flémin.

I nstallés sur les hauteurs sur- plombant la baie de Riflet, Aladin et son épouse vivent une retraite bien méritée à l’abri des regards, du bruit et des gaz toxiques provenant de la circulation.

Une visite dans le cadre de l’émis- sion : «An tras a yo pou vansé», afin de faire profiter aux nouvelles géné- rations de son histoire. C’est Marcus Garvey qui, lors de ses interventions disait : «Un peuple qui ne connaît pas son passé, ses origines et sa culture, ressemble à un arbre sans racines».Et pour l’écrivaine américaine Su- zan Jacoby : «Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle». D’où l’intérêt de préserver la mémoire vivante.

Les premières paroles de Félix Aladin Flémin, à la vue de ses camarades, était de dire : «La vieillesse est un naufrage !». C’était pour lui une façon de don- ner de ses nouvelles, mais ô com- bien enchanté de la visite.

Aladin a commencé par expliquer l’origine de sa famille. La souche des Flémin est mornalienne

. Le père d’Aladin habitait à Gensolin Morne- à-l’Eau, puis il est parti s’installer à Deshaies. Aladin était d’une famille très modeste.

Au cours des échanges, Aladin Flémin a beaucoup parlé des valeurs que lui a inculquées son père, comme : «l’homme guadeloupéen doit prendre ses responsabilités devant l’histoire de son pays» ; «le coeur de la Guadeloupe c’est la famille» ; «le vrai courage c’est de chercher la vérité et la dire» ; «Quand on sait pourquoi on se bat, on fait fi des difficultés» ; «Le salutd u peuple guadeloupéen ne viendra pas de l’Assemblée nationale»… Il y a un conseil que lui a prodigué son père et qu’il souhaite transmettre à la génération montante de Guade- loupéens, c’est qu’il y a deux choses qu’on ne doit jamais vendre : «sa terre et sa liberté».

Aladin Flémin dans sa quête de transmission a réalisé un ouvrage intitulé : «Afin que le temps ne soigne l’oubli». Ce livre relate un demi-siè- cle de luttes politiques actives. Vous pourrez vous le procurer en vous rendant au siège du Parti Commu- niste Guadeloupéen, 119 rue Vatable à Pointe-à-Pitre. BIOGRAPHIE DE FÉLIX ALADIN FLEMINDate de naissance : 1 er novembre 1927 Lieu de naissance : commune de Deshaies

PARCOURSPOLITIQUEFélix Aladin Flémin a adhéré à la Fédération du Parti Communiste Français en 1951, avant sa présentation aux élections cantonales de 1951. Ainsi, il était présent à la création du Parti Communiste Guadeloupéen en 1958, à Capesterre Belle-Eau. Il a administré la commune de Deshaies en qualité de chef d’édilité de 1965 à 1995, avec 14 mois d’interruption. Il a été : • Conseiller général de 1970 à 1982. • Sénateur suppléant de Marcel Gargar, élu le 22 septembre 1968 (première mandature). • Président de la Commission départementale du Conseil général en 1977 lors de sa première mandature. En 1982, il a été battu par Colette Barré, avec l’appui de Mme Lucette Michaux-Chevry, alors présidente du Conseil général. Il a été réélu conseiller général en 1988, puis en 1994. • Conseiller régional de 1983 à 1986 sous la présidence de José Moustache De 1986 à 1992, sous la présidence de Félix Proto (dans une gouvernance socialo-communiste). Elu aux élections régionales de 1992 sous la présidence de Mme Lucette Michaux-Chevry. En 1994, il démissionne pour mettre en application la politique de son Parti, lequel se prononce contre le cumul des mandats électifs. Il a été membre de la Section communiste de Sainte-Rose en collaboration avec le camarade Antoine Combé. Il a créé dans sa commune une Section du Parti Communiste Guadeloupéen.

PARCOURSPROFESSIONNELFélix Flémin Aladin était contrôleur des impôts. Pour exercer son mandat de conseiller général, il a dû démissionner de son emploi pour cause d’incompatibilité. Il s’est mis en disponibilité pour mener la lutte politique dans l’intérêt de son Parti et de son pays. Félix Aladin Flémin a été Secrétaire de son camarade, le député et maire de Capesterre Belle-Eau Paul Lacavé au cours de l’année 1971. Il a été gestionnaire de collège de 1976 à 1989, date à laquelle il a pris sa retraite professionnelle.

VIEFAMILIALEMarié et père de 4 enfants, 2 filles et 2 garçons. Grand-père de 9 petits-enfants, et 5 arrières petites-filles.