DEVIATION DE LA BOUCAN A SAINTE-ROSE

Le vendredi 16 avril, le président du Conseil régional, Ary Chalus a pré- senté à la presse le chantier de déviation de La Boucan Sainte-Rose.

Cette nouvelle déviation tant attendue par les usagers du Nord Basse-Terre et ceux de la côte sous-le-vent va indubi- tablement changer la vie de plein de gens. Il ne sera plus question de se réveiller de bonne heure pour rallier Jarry ou Pointe-à-Pitre.

Le premier acte consistait tout d’abord à convaincre du bien-fondé du projet, les 72 propriétaires qui sont sur le tracé de la déviation à céder leur foncier pour procéder à sa réalisation.

L’acquisition du foncier dans ce pro- jet d’envergure a été confiée à l’EPF (Etablissement public foncier) qui a agit pour le compte de la Région Guadeloupe. D’après Mme Corinne Vingataramin, directrice de l’EPF, il s’agissait de faire l’acquisition des parcelles concernées à l’amiable et non par expropriation.

A noter que, les propriétaires qui ont préféré du terrain en contrepartie ont eu gain de cause. Presque tous ont été placés, en location, à Brie au Lamentin ou sur les terres de la col-lectivité départementale. Un autre propriétaire a été placé sur les terres du Conseil régional à Moulin à Eau à Capesterre Belle-Eau.

Cette déviation, est un projet colos- sal qui s’étend sur 4 kilomètres, reliant la zone de Jaula du Lamentin à la zone de Nolivier à Sainte-Rose. Le Conseil régional, mise sur un déve- loppement de la zone, qui à termes, favorisera l’installation de nouvelles entreprises, de nouvelles activités et de la création de nouveaux emplois.

Ce projet porte dans un premier temps sur la réalisation d’une deux voies, qui sera ensuite porté à deux fois deux voies si la circulation le jus- tifie, ce sera en fonction de l‘évolution du trafic.

Il a fallu dégager 39 hectares pour la réalisation de ce projet.

La mise en service de la route à deux voies est prévue en 2024. Il y aura un viaduc de 210 m de long qui traver- sera la Grande Rivière à Goyave. Le coût prévisionnel de l’opération s’élève à 100 millions d’euros.

Au milieu de tous ces gens, il y avait une voix discordante à en juger par l’intervention de M. Lucien Gayadine qui s’exprimait au nom de son frère Alain. Il n’a pas hésité à dire qu’il ne partage pas la satisfaction de tous ceux qui se sont exprimés, ni l’opti- misme ambiant, la gorge serrée. Il condamne le fait que cette déviation ait sacrifié plus de 30 hectares de terre agricole en dépit des compensa- tions accordées aux propriétaires ou aux occupants.

M. Gayadine n’est pas convaincu de la fluidité à venir du trafic et propose que les efforts soient portés sur le règlement du problème du transport public en Guadeloupe.