Les guadeloupéens solidaires du peuple palestinien

A l’appel du journal «Rebelles» et de Combat Ouvrier, sur l’esplanade de la mairie de Pointe-à-Pitre, le samedi 22 mai 2021, des militants anticapitalistes et anticolonia- listes ont participé au meeting de solidarité organisé en sou- tien au peuple palestinien qui croule sous les bombes israé- liennes dans l’enclave de Gaza.

Les organisations antico- lonialistes et anti assi- milationnistes, parmi lesquelles figurent quelques repré-sentants syndicaux, ont tour à tour pris la parole pour condamner le génocide israélien à l’encontre du peuple palestinien.

Le Parti Communiste Guadelou- péen était représenté par son Secrétaire général Félix Alain Flé- min qui, au nom de son organisa- tion, s’est exprimé en ces termes : «… Nous qui sommes ici, nous devons bien comprendre qu’il n’y a aucune fatalité à cela. Ce que nous vivons, ce que vit le peuple palesti- nien, ce n’est ni plus, ni moins, que le résultat de la domination impé- rialiste que les puissances occiden- tales font peser sur le peuple pales- tinien dans le but précis de s’acca- parer de ses richesses. Singulière- ment, les richesses de l’eau, cet or bleu, sans lequel il n’y a pas de vie pour l’humanité.

Il faut bien que nous comprenions que, derrière le massacre orga- nisé par l’Etat israélien, avec la complicité de ces pays qui s’arro- gent et qui s’octroient le droit abusif de s’appeler «démocrates» et on l’aura vu, c’est Benjamin Netanyahu, Premier mi-nistre d’Israël, le corrompu, le repris de justice qui, il y a, à peine quelques jours, félicitait Joe Biden, Emmanuel Macron, Angela M erkel et Boris Johnson pour le soutien de ces puissances apporté à Israël.

Nous qui sommes en Guadeloupe, s ans faire de comparaison parce que comparaison n’est pas raison, nous devons mesurer pour nous, c e que peut signifier une colonie d’occupation.

Nous devons pouvoir nous projeter et comprendre aussi que, si nous ne faisons rien, dans quelque temps, l’occupation injuste, illégitime, illé- gale, au nom du droit international qu’Israël exerce sur le peuple palesti- nien, en violation de toutes les réso- lutions de l’ONU (Organisation des Nations Unies) qui exigent l’exis- tence de deux Etats sur la terre de Palestine, deux Etats devant vivre en paix, en violation de toutes ces résolutions depuis 1947, l’Etat d’Israël a entrepris un génocide exterminant les Palestiniens, en commençant par les enfants. Ce crime et cette indignité ne peut que soulever la désapprobation.

Mais pire, la révolte quelque part dans nos consciences, nous peuple guadeloupéen, nous indique que, si nous ne faisons rien, nous serons sou- mis, avant longtemps, aux mêmes conséquences génocidaires de par la même colonisation d’occupation.

Voilà pourquoi, en Guadeloupe, nous devons être plus que solidaires mais acteurs aux côtés du peuple palesti- nien pour que nous puissions construire un monde de paix, de jus- t ice, d’égalité, entre les hommes et que nous comprenions bien, au même titre que les Palestiniens, que la présence d’Israël en Cisjordanie, à Gaza, que c’est pour s’accaparer des r ichesses de la Palestine, parce qu’Israël en est privé.

L à encore, c’est la domination du monde capitaliste qui s’exprime, à l’encontre d’un peuple contre ses droits naturels à la vie.

Je remercie le journal «Rebelles» et Combat Ouvrier pour avoir pris cette initiative à laquelle nous nous asso- cions bien évidemment. Aussi, je nous invite, ensemble, et tous ceux, qui en Guadeloupe, se réclament, se revendiquent des droits de l’homme, que nous puissions comprendre que la principale des solidarités que nous devons manifester à l’égard du peu- ple palestinien, c’est aussi de nous inscrire chez nous dans une marche résolue, de conscience et d’action pour aussi faire valoir nos droits de peuple à exister sur notre territoire.

Le combat de la Palestine est, quelque part, le combat de la Guadeloupe».