Saint-Barthélemy et Saint-Martin dans l'autonomie

L es dimanche 18 et 25 mars 2012 les Saints-Barth et les Saint- Martinois auront à élire leurs conseillers territoriaux au sein des collectivités autonomes de Saint- Barthélemy et de à Saint-Martin. La tenue de ce scrutin, pour la deuxième fois depuis la mise en place de ces deux collectivités territoriales qui jusqu'à l'année 2007 étaient des communes du départe- ment de la Guadeloupe, est une gifle retentissante pour tous ces assimilés et assimilationistes, qui en 2003, avaient sciemment abusé les Guadeloupéens en leur faisant croire que la mise en place d'une assemblée unique en substitution des Conseil Général et Régional ensevelirait la Guadeloupe et ferait perdre aux Guadeloupéens la Sécurité Sociale, les allocations familiales jusqu'au num éro de leur plaque minéralogique.

Depuis l'année 2007, Saint-Barthé- lemy et Saint-Martin sont des collectivités autonomes, elles ne sont plus dans le «droit commun français», et pour autant le chaos annoncé ne s'est pas produit et leurs populations continuent à bénéficier des droits sociaux en vigueur dans la République française.

Loin d'être la révolution, les statuts de Collectivités autonome constituent incontestablement une avan - cée pour ces anciennes communes de la Guadeloupe, qui en plus des attributions des Conseil Régional et Général de la Guadeloupe disposent de certaines compétences leur permettant de gérer et d'administ - rer leurs territoires (fiscalité, urbanisme, énergie circulation routière et transports routiers création, aména - gement et exploitation des ports maritimes, environnement, création et organisation des services et des établissements publics …).

Au terme de cette première manda- ture, et en dépit des difficultés bud- gétaires de la collectivité de Saint- Martin, liées en grande partie aux chausse-trappes du gouvernement français, aucune des six listes qui bri- gue les suffrages des Saint- Martinois ne remet en cause le nouveau cadre statutaire et ne réclame un retour à la situation antérieure. Quant à Saint-Barthélemy, c'est à la quasi unanimité que le conseil terri- torial a opté pour le statut de Pays et territoire d'Outre-mer associé à l'Union européenne (PTOM), depuis le 1erjanvier de cette année Saint- Barthélemy ne fait plus partie du territoire douanier européen et n'est pas assujetti à la législation européenne.

Après une première mandature de mise en place, les conseillers territoriaux qui seront élus à l'issue du scrutin des 18 et 25 mars vont pou- voir exercer la plénitude de leurs compétences.

L'évolution de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin ne peut que nous interpeller sur la situation de la Guadeloupe, qui est l'un des tous derniers des 38 pays de la Caraïbe à être totalement sous tutelle.

La mise en place d'un pouvoir poli- tique guadeloupéen dans le cadre d'un statut politique de large auto - nomie élaboré par les guadelou- péens et négocié avec l'Etat fran - çais, est une exigence pour laquel - le doit se mobiliser l'ensemble des Guadeloupéens qui aspirent à des changements véritables de la situation économique, sociale et sociétale de notre pays.