77 années de lutte du Parti Communiste Guadeloupéen pour l’unité (suite)

Depuis la naissance du Mouvement communiste Guadeloupéen le 30 avril 1944, la question de l’Union et de l’unité est au coeur de sa straté- gie de lutte pour la libération du peuple guadeloupéen et pour l’émancipation des masses labo- rieuses. Nous publions dans ce numéro la 2 ème partie de cette page d’histoire qui s’étend de 1944 à nos jours…

7 et 8 février 1990, participation à Bruxellesavec une délégation com- posée du GRS, du MPGI, de l’UPLG, du PCG au colloque des dernières colonies européennesorganisé par la députée du groupe Arc en Ciel, Dorothée Piermont.

19 au 22 juillet 1990 : Le PCG est un des organisateurs des Etats Généraux du peuple guadelou- péenqui proclament l’urgence et la nécessité de revisiter nos rela- tions avec la France et l’Union européenne. Le PCG formule un projet concret pour le change- ment de statut.

En 1992 : Le PCG, constitue avec le MPGI, l’UPLG et le groupe «Union et résistance» un collectif de Resistance à l’intégration (le CRI). Ils élaborent et proposent au pays un statut de Collectivité nouvelle de Guadeloupe.

Juillet 1996 : Le PCG, lance un appel pour les Assises guadeloupéennesavec pour objectif de bâtir un pro- jet guadeloupéen d’émancipation. Toutes les organisations politiques du courant anti-assimilationniste, de la gauche et tous les syndicats de classe répondent à cet appel. En Guadeloupe et à Paris se mettent en place des ateliers pour travailler à l’élaboration de ce projet.

Décembre 1999 : Déclaration de Basse-Terresignée par Alfred Marie-Jeanne, président indépen- dantiste du Conseil régional de la Martinique, par Lucette Michaux Chevry présidente de droite du Conseil régional de la Guadeloupe et par Antoine Karam, président socialiste et autonomiste du Conseil régional de la Guyane. Ils appellent à un changement de statut. Le Parti Communiste Guadeloupéen appor- te son soutien à cette déclaration.

Juin 2000 : Le Parti Communiste est à l’initiative du vote par le Conseil régional de la création d’un Comité de suivi de la Déclaration de Basse-Terre.A l’exception de la Fédération socialiste, du PPDG et de GURS, la grande majorité des forces politiques et des personnali- tés de la société civile acceptent de travailler ensemble à l’élaboration du projet guadeloupéen.

Septembre 2000 : Rapport du Comité de suivide la déclaration de Basse-Terre au Conseil régional de la Guadeloupe, présentant le projet «Bâtir ensemble une nouvelle col- lectivité de Guadeloupe». Il est adopté par l’Assemblée.

29 septembre - 1 e r octobre 2000 :Participation à Paris à la Rencontre des organisations autonomistes et indépendantistes des dernières possessions françaises. Sont pré- sents pour la Guadeloupe, le PCG, le KLNG et l’UPLG. Dans la résolution adoptée, les organisations procla- ment le droit imprescriptible de dif- férents peuples, dominés par la France, à l’Autodédermination.

7 décembre 2003 : Les organisa- tions et partis politiques, (à l’ex- ception de la Fédération socia- liste), le Conseil régional et le Conseil général appellent à voter «oui» à la consultation populaire, pour une Assemblée unique. Le «non» l’emporte.

Mars 2004 : Le PCG constitue avec l’UPLG, le «Mouvman gwadlou- péyen», et des personnalités la liste «L’alternative citoyenne» conduite par Harry Broussillon, maire de Petit-Bourg pour participer aux élections régionales.

En 2005 : Création avec des organi- sations anticolonialistes et des patriotes, l’association «An mé 67»pour la vérité, la mémoire et l’obtention de réparation pour les victimes des massacres des 26 et 27 mai 1967 perpétrés par l’Etat fran- çais à Pointe-à-Pitre.

9 et 10 février 2008 : Le 14 è me Congrès du PCG, réuni à Deshaies adopte une résolution appelant à la création d’un «Front patrio- tique pour un Etat Autonome de Guadeloupe». Des discussions s’engagent entre le PCG, l’UPLG, le KLNG, le COPAGWA.

16 décembre 2008 : Le PCG est un des organisateurs du «Lyannaj kont pwofitasyon» (LKP). Ce mou- vement qui surprend tous les obser- vateurs va paralyser le pays pendant 44 jours au 1 e r trimestre 2009, met- tant jusqu’à 20 000 personnes dans les rues et débouchant sur deux accords importants.

14 et 15 avril 2012 :Après des mois de travail à l’interne et des rencon- tres publiques avec tous les acteurs de la vie économique, sociale et cul- turel du pays c’est la séance de clô- ture au Lamentin, des Assises des «Forces patriotiques, anticolonia- listes, anticapitalistes de la Guadeloupe» qui donnent nais- sance au FPAC(Forces patriotiques anticolonialistes, anticapitalistes). Cette expérience qui a soulevé tant d’espoir dans le pays a fait long feu.

05 mars 2021 : Le PCG, lance un «Appel au peuple guadeloupéen» pour créer ensemble un espace de réflexion, de confrontation et de construction d’un projet guadelou- péen qu’il dénomme : «Bik a pèp Gwadloup».

Le Parti Communiste Guadelou- péen, malgré tous les échecs qui ont jalonné ces 77 années de luttes, ne renoncera pas à sa responsabilité de rechercher et de construire l’Union des forces politiques et l’unité du peuple guadeloupéen. Il réaffirme que l’unité ne pourra jamais se construire dans la surenchère déma- gogique et qu’il ne pourrait avoir d’unité sans principes.