XVI ème congrès de l’UGTG : Une femme élue à la tête du syndicat

Du 10 au 12 juin 2021, durant trois jours, l’Union générale des travailleurs guadeloupéens (UGTG), a tenu son XVI ème congrès aux Abymes, à Bouliqui, dans l’Espace Rousseau.

C ette année, le thème déve- loppé s’intitule : «Vi an nou avan lajan a yo. Gwadloup sé tan nou. Yè, jòdi é dèmen. Gwadloup péké konstwi. San tra- vay, ni san travayè ! Kaskòd».L’organisation syndicale s’est réso- lument placée sur le terrain poli- tique pour la libération du peuple guadeloupéen.

C’est une première pour le syndicat qui n’a vu passer à sa tête, jusqu’à ce jour, que des hommes. En effet, les différentes sections de la centrale syndicale ont fait le choix d’une femme engagée, Mme Maïté Hubert M’Toumo, pour succéder au leader charismatique Elie Domota.

Elle sera bien épaulée dans sa lourde tâche par le nouveau conseil syndical sorti de ce XVI ème congrès, essentiellement com- posé de jeunes engagés qui l’ac- compagneront durant ses trois années de mandature. En outre, selon le Secrétaire général sortant Elie Domota, qui lui a remis le flambeau, elle pourra compter sur l’expérience d’anciens secrétaires généraux et cadres de l’UGTG.

Mme Maïté Hubert M’Toumo est mariée et mère de deux enfants

. Jusqu’à ce XVI ème congrès, elle était responsable de l’Union des travail- leurs des télécommunications (l’UTT-UGTG). Maintes fois, elle a représenté Elie Domota.

Dans son discours d’investiture, la nouvelle Secrétaire générale s’est placée d’emblée dans la continuité de son prédécesseur, en reprenant le flambeau pour le porter plus loin.

En son temps, un préfet de Guadeloupe avait déclaré que «la Guadeloupe marchait sur la tête». La nouvelle Secrétaire générale de l’UGTG reprend cette affirmation mais, certainement pas, pour le même constat. Celui-ci est acca- blant. Mme M’Toumo a déclaré avec énergie que la Guadeloupe est en bouleverse et que la population est en danger. Comprenons par-là, qu’il faudra compter avec l’UGTG et les autres organisations syndicales pour remettre le pays sur les rails.

C’était l’occasion pour elle d’égrener quelques sujets d’actualité qui la préoccupent tels que :

- Les problèmes du manque ou de la présence d’eau empoisonnée

- L’empoisonnement du sol gua- deloupéen

- La spoliation des terres guade- loupéennes. - L’aliénation des petits guadelou- péens scolarisés.

- Les problèmes que rencontrent les établissements de soins, les- quels ne sont pas à la hauteur de leur mission.

- Le constat dégradant de la vie des Guadeloupéens.

- La jeunesse guadeloupéenne dé- semparée évoluant dans l’obscurité, avec l’espoir de trouver un «chal- touné», pour les éclairer.

Elle conclut en disant : «Seule la lutte permettra de construire autrement le pays». A la clôture du XVI ème congrès l’hymne de l’UPLG était repris en choeur, le poing levé.