Sortie littéraire : «Et la vie gagne»

Né à Pointe-à- Pitre en 1945, Raymond Boutin passe son enfance à Petit-Canal où il fréquente l’école primaire jusqu’en 1956, année de son entrée en sixième à Pointe-à- Pitre. Admis au Bac, il entame des études d’histoire au Centre d’Etudes Littéraires Générales logé à l’Ecole Normale de Pointe-à-Pitre. Propédeutique en poche il s’envole pour Poitiers, il y poursuit ses études jusqu’en 1970, année de son retour en Guadeloupe. Il repart à Poitiers en 1975 avec l’objec- tif de la reprise des études. Il y vit jusqu’en 1986, prépare les concours d’enseignement, se lance dans la recherche histo- rique et publie sa thèse de 3 ème cycle consacrée à la démogra- phie historique Petit-Canal. Encouragé par ses professeurs il s’inscrit en thèse d’Etat avec le dessein d’analyser l’évolution de la population de la Guadeloupe entre 1848 et 1946. Ce projet le ramène en Guadeloupe où il se consacre à la recherche et à l’en- seignement. Professeur au Lycée Gerville Réache de Basse- Terre, il soutient sa thèse en 2002 à la Sorbonne. Parallèlement, il fonde avec ses amis le musée de la vie d’Antan. Actuellement, il préside la Société d’Histoire de la Guadeloupe.

RÉSUMÉ

A la mi-octobre 1865 un voyageur clandestin débarque à Pointe-à- Pitre et sème la désolation. L’ignorance de son identité et les nombreuses victimes qu’il cause dans le quartier pauvre du cimetière créent dans la ville une panique si grande que les négociants et d’au- tres bourgeois décident de mettre leurs familles à l’abri dans Basse-Terre. Ce mal qualifié d’épidé- mique, on n’ose pas le nommer choléra. Les pouvoirs publics et la classe des gros habitants sucriers voient dans cette affirmation un risque com-mercial et une entrave aux affaires. Les plus jeunes subis- sent l’empêche-ment de leurs pro- jets immédiats. Louise, hantée par la survenance brutale d’une mort qui la priverait de la jouissance des plaisirs, développe une véritable obsession à mesure que la situation s’aggrave dans cette ville re-fuge dont l’administration municipale ne parvient plus à enregistrer et en- sevelir les morts. Tout manque dans cette cité devenue fantomatique, les médicaments, les aliments, les planches, les bras. Louise et deux jeunes autres se replient vers la montagne et Saint-Claude. Parviendra-t-elle à surmonter sa panique, sa hantise ?Extraits : Page 13

«Le soleil, déjà brûlant dès l’aube, semblait encore plus ardent sous le vent de l’île. Les passagers, assommés par sa chaleur, s’abritaient comme ils pou- vaient, tuaient ce très long temps en bavardages futiles. Quoi de mieux pour dissiper l’impatience, l’en- nui et la crainte ? Certains échan-geaient même à pro- pos de la situation du moment et s’apercevaient que l’inquiétude, sinon la peur, expliquait leur présence matinale sur cette barque. Les uns et les autres fuyaient, partaient se mettre à l’abri dans une ville réputée plus saine».ET LA VIE GAGNE Référence : 978-2-37520-565-5 Auteur : Raymond Boutin 15,00 € TTC 14 x 22 cm - Broché 160 pages 2 ème trimestre 2021

Editions Ibis rouge