18 juin 2018 - 18 juin 2021 : Trois ans déjà !Guy Daninthe confiait le flambeau

Sa vie s’arrêtait le lundi 18 juin 2018. La maladie avait eu raison de ce gaillard que l’on aurait pu croire immortel. Malheureusement, qui vit, meurt.

Nous ne reviendrons pas sur le parcours de cet homme plein de vigueur, d’entrain, d’empathie, de courtoisie, inspirant le plus grand respect. Nous ren- voyons utilement nos lecteurs au numéro double 779-780 de Nouvelles Etincelles, des jeudi 14 et jeudi 21 juin 2018.

Nous voudrions seulement évo- quer sa mémoire, au troisième anniversaire de son décès. Nous n’oublierons : ni l’époux qui fut exemplaire dans son long chemine- ment avec notre écrivaine poé- tesse, Lucie Julia, engagée autant que lui dans la lutte pour le bonheur de l’humanité, ni le père qui, dans la plus grande affection mais sans complaisance, a su éduquer dans la rectitude, l’honnêteté, l’amour du travail bien fait, ni le communiste ayant répondu très tôt à l’Appel au peuple de 1944 des fondateurs du Mouvement Communiste Guadeloupéen, acquis indéfectible- ment aux idées marxis-tes-léni- nistes et qui a été durant toute sa vie un des pères spirituels de dizaines de générations, ni l’ami de ceux de sa génération ou le grand ami pour les plus jeunes, bourré d’humilité, de convivialité, de péda- gogie convaincante, d’empathie, en dépit du timbre de sa voix expri- mant autorité bien conçue. Il a été victime de la fraude électorale orchestrée par l’Etat colonial, qu’il a dénoncée et combattue, avec toute son énergie, tant au niveau des urnes que du barreau, dans la totale abnégation. La Guadeloupe ne peut l’oublier.

Cet homme qui avait poussé son premier cri en 1925, dans une famille de modestes travailleurs, avait, dès son plus jeune âge, embrassé la lutte politique pour une Guadeloupe décolonisée, pour une humanité débarrassée de l’oppres- sion et de l’exploitation de l’homme par l’homme, pour une Guadeloupe de justice. Autonomiste convaincu de la première heure, au sein de son Parti, le Parti Communiste Guade- loupéen et dont il a été Secrétaire Général pendant dix-huit longues années, il a, avec beaucoup d’autres, tracé le sillon dont beaucoup de politiques, de gauche comme de droite, de jeunes et moins jeunes, se réclament, avec fierté, depuis quelques années.

Le nom de Guy Daninthe restera inexorablement dans l’histoire poli- tique valeureuse de la Guadeloupe. Les militants communistes guade- loupéens continueront à marcher dans son sillon, le flambeau qu’il a passé, le plus haut possible.