Les prix continuent à flamber en Guadeloupe !

Le mouvement populaire de 2009,initié par le LKP avait clairement posé la question des prix très élevés pratiqués enGuadeloupe. Des négociations avaient eu lieu avec les enseignes de la grande distribution de la place pour la baisse des prix sur un certain nombre de produits de première nécessité.Le BEO (Bureau d'Etude Ouvrière) prenait naissance sous la pression populaire.

U n véritable travail de contrôle des prix par les brigades de volontaires commençait dans les grandes surfaces cibles ainsi que la publication des travaux desinvestigations. La vie chère reste au centre des revendications en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane et ces derniers temps à Mayotte et à la Réunion. Le constat aujourd'hui, en Guadeloupe, en relation avec la flambée des prix c'est : • La disparition sur les étalages de la grande distribution d'un grand nombre de pro - duits négociés à la baisse avec le LKP ; • Le désengagement de l'Etat sur le contrôle, les publica - tions des relevés et la régle- mentation du prix des produits de première nécessité.

Malgré la mobilisation popu- laire du LKP, malgré les accords signés, malgré les engagements des exécutifs locaux et de l'Etat français, la hausse des prix continue. L'Etat colonial français au service du capital et du système de la pwofitatyon en Guadeloupe n'a pas vocation à défendre ou à préserver les intérêts des couches laborieuses guadeloupéennes. Les directives européennes sont mises en place pour favoriser la libre circulation des marchandises et ce qu'ils appellent la concurrence libre et non faussée serait le seul mécanisme de la vie chère en Guadeloupe comme dans les dernières colonies de la France n'est pas une fatalité. C'est le résultat de la politique capitaliste et coloniale de la France qui maintient la Guade- loupe dans la dépendance économique, le sous développe - ment, dans l'obligation d'impor- ter pour sa consommation les produits européen et français. Dans un communiqué en date du 6 mars 2012, le LKP dénonce la flambé des prix pratiqués par la grande distribution avec la bénédiction de l'Etat dans ses missions de contrôle des prix. Le BEO lancera dans les semaines qui viennent une vaste opération de mise sous sur - veillance permanente des prix de produits de première nécessité dans l'ensemble des communes de Guadeloupe. La poursuite de la hausse des prix malgré la mobilisation du LKP de 2009, des accords signés, l'engagement de l'Etat et des collectivités nous montre bien que rien ne pourra être réglé dans le pays si nous ne posons pas la question de l'établissement des rapports nouveaux avec la France, de l'implantation sur le sol de Guadeloupe d'un pouvoir politique dans cadre d'une large autonomie. S'il est nécessaire que les mas- ses laborieuses se mobilisent contre l'augmentation, cette revendication trouvera sa plei- ne solution dans le renversement du système de domina - tion capitaliste et colonial qui nous est imposé. C'est dans cette perspective que travaillent les organisations poli- tiques patriotiques, anticolonialistes, anticapitalistes dans le cadre des ateliers des Assises ouvertes dans le pays à tous les Guadeloupéens qui le désirent pour enfin construire ensemble un véritable pro - gramme de développe ment et d'émancipation politique.