Le défi de l’aménagement du territoire et de la protection de l’environnement

Dans ce désordre qui affecte le littoral, le tou- risme du bord de mera joué un rôle nocif : Des plantes capables de stabi- liser le sable ont été arra- chées, des plages artifi- cielles ont été créées, des pontons en béton ont été construits dans la mer. Tout cela a fortement contribué à modifier les équilibres naturels.

La découverte de cen- taines de poissons morts dans la man- grove qui jouxte la plage de Le Helleux à Sainte-Anne a réveillé l’attention des déci- deurs et de la population sur les risques qui menacent le littoral guadeloupéen.

Les effets les plus visibles des dégradations du trait de côte se localisent de Petit-Bourg jusqu’à la limite sud de Capesterre Belle- Eau. Ces détériorations tou- chent dangereusement les es- paces humides, les mangroves, notamment, qui sont à la fois des zones de protection entre la mer et la terre et des réserves de biodiversités.

Cette agression du littoral relève à la fois des change- ments climatiques en cours, de l’élévation du niveau de la mer, mais aussi des choix incons- cients des hommes, en termes d’aménagement du territoire.

Dans un reportage diffusé par une chaine publique, les causes des perturbations qui menacent la vie des gens installés sur le lit- toral ont été exposées en ces termes : «L’équilibre protecteur des littoraux a été rompu par l’ur- banisation, l’extraction du sable pour le secteur du bâtiment et des travaux publics, et les ports. Le prélèvement des sédiments dans le lit des rivières par des carriers a aussi rompu le rechargement naturel des plages».

Dans ce désordre qui affecte le littoral, le tourisme du bord demera joué un rôle nocif : Des plantes capables de stabiliser le sable ont été arrachées, des plages artificielles ont été créées, des pontons en béton ont été construits dans la mer. Tout cela a fortement contribué à modifier les équilibres naturels.

L’espace habitable se rétrécit sur les côtes du littoral où est instal- lée la quasi-totalité des com- munes de Guadeloupe.

Le danger de migration à l’in- térieur va modifier la densité démographique, avec toutes les conséquences qui en découlent, en termes d’amé- nagement du territoire.

Face à tous ces risques, les pou- voirs publics doivent réagir en mettant en oeuvre tous les dis- positifs qui existent pour la protection du littoral, de l’envi- ronnement et du cadre de vie de la population. C’est le défi de l’aménagement vertueux du territoire qui est posé.

En attendant, il est plus que temps d’élaborer et de mette en oeuvre un grand plan, de recons- titution des coraux qui sont des brises lames efficaces, de replan- tation de palétuviers pour reconstruire la mangrove.

Mais l’urgence pour élimer la pol- lution qui concourt à détruire les éléments de protection naturelle reste incontestablement l’instal- lation des structures modernes et efficaces d’un réseau public d’assainissement des eaux usées à l’échelle de la Guadeloupe.