Vers le XVI ème Congrès

La pwofitasyon et l’esclavage économique ont pris d’autres formes, d’où la nécessité d’un Parti Communiste Guadeloupéen moderne, rajeuni, encore plus percutant et adapté à son temps.

D epuis le mois de juillet 2021, en application des décisions prises au dernier Comité central et sous l’impulsion du Bureau politique, le Parti Com- muniste Guadeloupéen (PCG) a tenu sa première réunion de prépa- ration du XVI ème Congrès.

Certes, le pays traverse des mo- ments difficiles liés à la crise sani- taire. Malgré tout, la vie doit conti- nuer, avec toutes les recommanda- tions qui s’imposent.

Nous savons que dans de nom- breuses familles guadeloupéen- nes, le PCG compte un de ses mili- tants qui sont tombés, le drapeau à la main, à cause de cette pandé- mie, ou emportés par l’âge ou la maladie. Nous avons une pensée émue pour ces familles.

Depuis 1991, année de la scission, que de chemins ont été parcourus ! Les réussites n’ont pas été à la hau- teur de ses espérances et de ce qu’il représente dans l’esprit des Guade- loupéens, au regard des conquêtes sociales et politiques durant des décennies. Mais, il continue à faire de la résistance pour changer de façon encore plus profonde le sys- tème de pwofitasyon.

D’après la direction du Parti, il est prévu de tenir le Congrès avant la fin de l’année 2021, soit au plus tard en décembre. C’est un sérieux défi à relever, compte tenu de la situation sanitaire dans le pays. Mais nous savons «qu’à l’impossible, nul n’est tenu !».

Cela implique une dynamique au niveau des cellules et des sections répartis sur tout le territoire guade- loupéen, durant les 4 mois à venir.

Le Congrès est un espace où les militants devront débattre en toute liberté du fonctionnement de leur Parti afin de l’améliorer, en tenant compte, sans la subir, de l’évolution incontournable de la société, pour assurer sa pérennité.

Déjà 63 ans que le Parti Commu-niste Guadeloupéen mène la lutte pour la libération du peuple gua- deloupéen !

Certains qui ont réclamé sans suc- cès le changement de nom ou d’idéologie ont pris le maquis pour une expérience aventureuse. Nous constatons leurs résultats aujourd’hui.

C’est vrai que la situation sociale des travailleurs a évolué, grâce aux différentes luttes menées avec le concours du PCG et des syndicats de classe, mais les tenants du capitalisme aussi se sont adaptés à l’évolution de la société pour freiner les luttes menées sur tous les fronts.

La pwofitasyon et l’esclavage éco- nomique ont pris d’autres formes, d’où la nécessité d’un Parti Communiste Guadeloupéen moderne, rajeuni, encore plus per- cutant et adapté à son temps.

Le XV è me Congrès avait fixé des jalons. Ce sera le moment du bilan, afin de voir ce qui a été mis en application et ce qui reste à faire, en tenant compte que son mot d’ordre était : «Un statut d’Au- tonomie pou ba Gwadloup on dòt dirèksyon, on dòt balan». Depuis cinq ans, l’idée fait son chemin. Des Guadeloupéens ont évolué incontestablement dans cette direction mais, l’objectif fixé n’est pas encore atteint.

Pourtant, durant ces cinq années, le PCG, a tout mis en oeuvre pour poursuivre la construction de l’unité du peuple guadeloupéen.

Malheureusement, c’est un chemin parsemé d’embûches que ne peut surmonter une seule organisation. Il faut nécessairement de l’engage- ment, de la diplomatie, de l’abnéga- tion surtout, et de la patience.

C’est sur tous ces sujets que les mili- tants auront à se pencher au cours des semaines à venir, dans les cel- lules et dans les Sections, si le climat sanitaire le permet.