La crise sanitaire : un véritable casse-tête

Les secteurs de la communica- tion, de l’évènementiel, de l’édi- tion, de la restauration, des dis- cothèques des métiers de bouche et des sociétés sécurité regroupés en intersyndicale ne sont pas épargnés.

P our faire toucher du doigt la réalité de leur désarroi, l’Intersyndicale des disco- thèques, restaurateurs et de l’évè- nementiel (IDRE) a organisé une conférence de presse, le vendredi 13 août à la «Kaz’Art», pour infor- mer le grand public des difficultés rencontrées et en s’adressant parti- culièrement à ceux qui prennent des décisions en matière de santé publique, dont le préfet, représen- tant de l’Etat et la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) en Guadeloupe.

Il est question de 2200 entre- prises et 15 000 emplois directs et indirects en péril, sans compter les prestaires qui gravitent autour (chiffres de 2020). Depuis mars 2020, beaucoup d’entreprises ont déjà disparu.

Le président, Christian Georges, regrette que la Guadeloupe va au- devant d’un affrontement entre les pro et les anti vaccins. La Guadeloupe est donc coupée en deux camps.

L’intersyndicale, par la voix de son président :

- Déplore la manière dont sont pro- tégées les frontières de l’archipel guadeloupéen.

- Considère que l’économie gua- deloupéenne est sous anesthésie.

- Réclame un aménagement du confinement pour sauver ce qui reste encore de l’économie gua- deloupéenne dans son ensemble.

Pour y parvenir, l’intersyndicale réclame un arrêt de la pression fiscale insupportable exercée sur les entreprises.

Les professionnels de l’évènemen- tiel réclament que soit mis en oeuvre un schéma ou un calendrier de fonctionnement car, pour l’ins- tant, ils se sentent prisonniers de leurs choix.

De même, ils souhaitent avoir une oreille attentive auprès de l’Etat. Ils regrettent que leur rencontre avec le Préfet qui remonte à trois semaines déjà, ne soit suivie d’aucun effet.

L’IDRE déplore que leur demande de rencontre avec le ministre des Outre-Mer de passage en Guade- loupe ait reçu une fin de non-rece- voir. Parmi les revendications exposées, les professionnels de l’évènementiel, dénoncent le fait qu’ils ne bénéficient pas de la fer- meture administrative par décret. Donc, ils n’ont pas droit aux indemnités chômage.

Comme alternative, ils proposent que des mesures de fonctionne- ment soient prises à l’instar de ce qui se fait en France, à la Tour Eiffel, pour sauver la filière professionnelle.

Une minute de silence a été observée en mémoire de Jean Renéla, de Jacob Desvarieux et de tous les autres qui ont été empor- tés par la Faucheuse.Malgré le désespoir affiché des pro- fessionnels membres de l’IDRE, la mort dans l’âme, ils exhortent tout un chacun à prendre une part active dans la responsabilité collective en respectant les consignes sanitaires dictées par le gouvernement.

Le président de l’IDRE, assure de la fiabilité du test et du vaccin. Par conséquent, il invite la population à respecter et à faire respecter la loi.

Christian Georges invite à l’apaise- ment et à travers ses propos, il vise tout d’abord l’Etat, les équipes de l’hexagone venues en renfort et ceux qui manifestent contre les mesures prises pour freiner l’évolu- tion de la crise sanitaire.

Les Guadeloupéens dans leur grande majorité ne sont ni pour le Pass sanitaire, ni pour le vaccin. Cependant, les professionnels de l’IDRE sont bien obligés de faire le grand écart pour faire respecter les consignes sanitaires et en même temps préserver leur clientèle.

En vérité, la crise sanitaire liée au covid-19, est un véritable casse- tête pour tous et oblige souvent à s’asseoir sur deux chaises en même temps pour s’assurer l’équilibre. Ah ! Covid quand tu nous tiens !…