Inité et luttes pour une société sans pwofitasyon

A l'appel de onze organisations syndicales, les travailleurs guadeloupéens sont appelés le mardi 27 mars 2012 à une journée de grève reconductible.

Le Parti communiste soutient cette action unitaire des syndicats et appelle les travailleurs à participer massivement à cette mobilisation qui s'inscrit dans le processus de la lutte des en Guadeloupe et à l'é- chelle de la planète entre les travailleurs et la bourgeoisie capitaliste et qui a pour finalité l'avènement de nouveaux rapports écono - miques et sociaux.

L'appel à la grève lancé par les cen - trales syndicales et les revendications qu'elles défendent sont amplement justifiés par la dégrada- tion objective de la situation des travailleurs et du peuple guadelou - péens confrontés à la hausse incessante du coût de la vie.

Il s'agit de s'opposer à la politique d'austérité, de régression sociale de démantèlement des services publics, que mène le gouvernement fran- çais pour faire payer aux travailleurs et aux couches populaires le prix de la crise du système capi- taliste et sauver la mise de la bourgeoisie capitaliste.

Nous ne devons pas céder au re- noncement, ni au repli sur nous- mêmes, les difficultés de tous ordres auxquels nous devons faire face quotidiennement loin de nous dissuader doivent être un motif et une raison supplémentaires à notre mobilisation ; Ce serait une pure illusion de penser pou - voir s'en sortir seul. C'est par leur engagement massif dans la lutte que les travailleurs guadeloupéens pourront contrer les attaques du patronat et du gou- vernement à sa solde. C'est par leur unité, en évitant de tomber dans les pièges du corporatisme, de la division et de l'opposition entre salariés du privé et du public, que les travailleurs guadeloupéens vont créer le rapport de force nécessaire pour obtenir une amélioration de leurs conditions de vie, de travail et des salaires leur permettant de répondre aux besoins de leurs familles.

Mais il n'y aura pas de change- ments véritables et durables pour les travailleurs guadeloupéens tant que la Guadeloupe sera sou- mise à la tutelle politique et économique de l'Etat français.

Il n'y aura pas de changements véri- tables et durables pour le peuple guadeloupéen, sans un pouvoir politique guadeloupéen, pour mettre fin aux rapports de domination politique de dépendance écono - mique, que nous impose l'Etat français au bénéfice de ses intérêts de puissance impérialiste.

C'est pourquoi, tirant les enseigne- ments de la puissante mobilisation de 2009, nous appelons tous les partis et organisations patriotiques, toutes les forces sociales, qui se réclament de l'anticapitalisme et de l'anticolonialisme, à se rassembler sur un projet politique de large autonomie en rupture avec le système politique, économique et social de pwofitasyon.

La qu estion d'une force nationale unie sur un projet d'émancipation politique et de développement économique ayant mission de conduire la lutte d'émancipation du peuple guadeloupéen ne peut être dif férée plus longtemps.