Contre l’obligation de la vaccination et le pass sanitaire La contestation ne faiblit pas

Toujours regroupés en intersyn- dicale, les opposants à l’obliga- tion de la vaccination et au Pass sanitaire, étaient encore plu- sieurs centaines dans les rues de la ville de Le Moule, un des hauts lieux de résistance et de revendications des travailleurs guadeloupéens, contre l’oppres- sion et l’exploitation colonia- listes et capitalistes.

Ces compatriotes qui sont tombéssous les balles des forces de répression du colonialisme ont sans doute applaudi dans le silence de leurs tombeaux, les slogans qui résonnaient dans les différentes artères de cette ville martyre.

Les manifestants qui se disaient déterminés, appartenaient évidem- ment à différentes catégories pro- fessionnelles. Comme pour les pré- cédentes manifestations, on notait, notamment, les personnels soi- gnants, du service d’incendie et de secours, des citoyens non identifiés professionnellement. Un cortège imposant, encadré par la douzaine de syndicats et organisations poli- tiques et encouragé par les 25 autres organisations qui soutien- nent le mouvement.

Au cours du défilé ou lors des prises de parole en différents points de la ville, la colère s’exprimait sur les ban- deroles ou par le micro : «contre l"obligation vaccinale et pour la liberté !» ; «Ensemble contre les lois liberti- cides !» ; «Moi, J’ai le choix !» ; «Pour la liberté et l’intégrité physique !» ; «Ne m’oblige pas !» ; «Non à l’obliga- tion vaccinale !» ; «Non au Pass sani- taire !»

. Des slogans de revendica- tion qui se voulaient aussi parfois humoristiques, telle la banderole des sapeurs-pompiers offrant «la vacci- nation à grande échelle», par leur lance à éteindre l’incendie, au bout de laquelle une grosse seringue armée de son aiguille.

On aura relevé l’absence de Gaston Samut, Secrétaire général de l’Union populaire pour la libération de la Guadeloupe (UPLG) et de son organisation, Gaston Samut, jouant au véritable équilibriste, a expliqué depuis, dans un long com- muniqué, cette non-participation depuis la manifestation à Basse- Terre, faisant ce que nous appelons chez nous, un «soté a tè», débar- quant ainsi de la charrette dans laquelle il avait pris place avec assu- rance et enthousiasme, il y a plu- sieurs mois. De son communiqué, on aura retenu simplement que les réalités actuelles se traduisant par le nombre de morts et le nombre de malades l’ont poussé à ne plus courir le risque d’être comptable de cette hécatombe.LES AVANCÉES DE LA SCIENCEET DE LA MÉDECINE N’ONT JAMAIS ÉTÉ SPONTANÉES

Car, en vérité, le rédacteur de cet article pense également que si la responsabilité de cette catas- trophe sanitaire doit être recher- chée fondamentalement chez les autorités gouvernementales qui n’ont pas voulu répondre aux demandes pressantes, à différents niveaux de notre archipel, en refu- sant même d’écouter les élus en charge de ce pays Guadeloupe, l’heure est seulement à tout geste qui pourrait contribuer à arrêter la mort et la maladie.

L’heure est encore moins à la discré- ditation de ceux, médecins, scienti- fiques et chercheurs qui risquent aussi leur vie avec abnégation pour sauver d’autres vies, dans nos hôpi- taux, cliniques et laboratoires, en particulier. Il est très inconvenant et injuste de penser qu’ils n’ont pas d’amour pour leurs semblables, comme chacun de nous. Ils font avec les moyens qui ont été mis à leur disposition en y ajoutant sou- vent, ce qu’ils peuvent avec leurs propres deniers. Accordons-leur donc notre confiance et même aussi le droit à l’erreur, dans cette situation inédite, due au coronavirus SARS- cov-2, générant le covid-19. Mûrissons surtout l’espoir que les jeunes générations auront, dans quelques décennies, la possibilité d’être guéries d’une éventuelle contamination, par l’administration de quelques comprimés car, tous les succès actuels de la médecine sont pas- sés par différentes phases mais jamais par une découverte spontanée. Sans nier des mani- festations miraculeuses dans un autre domaine qui n’entre pas dans mes propos, il faut croire en la science des hommes.

C’est vrai que des voix s’élèvent de par le monde pour appuyer ou dénoncer la vaccination, par des discours et des démonstrations irréfutables pour le commun des mortels, non initié. Mais, dans une société et un monde organisés, comment rejeter les voix des orga- nisations mondiales, quand il s’agit d’une question de vie ou de mort. C’est bien ici qu’intervient le concept de décision, en «son âme et conscience», en tenant compte des codes qui sont incontourna- bles pour le «vivre ensemble», C’est bien de cela qu’il s’agit.

Et, nous ne saurons jamais com- bien de morts ont été enregistrés, avant que nos ancêtres aient prescrits savamment pour la pos- térité, avec leur science empi- rique, le nombre ou la quantité de feuilles, de bourgeons, de fleurs, de racines, de graines, de plantes, qu’il faut utiliser dans la pratique de nos «rimèd razié», pour gué- rir, apaiser ou diminuer la fièvre, la grippe, la diarrhée, le sucre, la tension, et j’en passe ? Soyons donc lucides, réfléchis et raison- nables ! Dans cette conjoncture, le véritable ennemi est le virus.