Faut-il rendre la vaccination obligatoire ?

A ne pas perdre de vue, les morts, de quelle que nature que ce soit, sont réels ainsi que la douleur des familles qui ont perdu un être cher. Il est dommage que le débat soit pollué, violent, politisé et même racial, ce qui ne contribue en rien à gagner la confiance des récalcitrants à la vaccination.

C omprenez bien que répon- dre à une telle question relève d’un point de vue per- sonnel en partage. Et pourtant, pour atteindre l’immunité collective qui permettrait de relancer la vie économique et sociale, le groupe socialiste et républicain au Sénat manoeuvre pour rendre la vaccina- tion obligatoire pour tous.

A travers cette démarche, il y a des enjeux inavoués pour tous ceux qui sont en lice pour les prochaines élections présidentielles de 2022. Pour atteindre l’immunité collec- tive, il aurait fallu que chaque vac- ciné soit d’abord porteur de l’im- munité individuelle alors que ce n’est pas le cas.

D’après les scientifiques, tous bords confondus, un être vacciné n’est pas synonyme d’un être immunisé. Il est dit que chaque être vacciné est protégé uniquement contre la forme grave du covid-19.

Celui qui est vacciné, pour protéger ses proches doit continuer à respec- ter les gestes barrières en portant son masque, en se lavant les mains et en respectant la distance de pro- tection qui peut varier de 1,50 m à 2 m entre les personnes.

En rendant obligatoire la vaccina- tion, cela obligera aussi le gouver- nement à se porter garant des effets nocifs et secondaires qui pourraient surgir au niveau de la santé de la personne concernée. Comme c’est souvent le cas, d’emblée ce sera à la victime qui n’est pas scientifique, à prouver le lien de cause à effet.

Malgré la peur générée depuis le début de la pandémie, que ce soit par le gouvernement ou par les détracteurs du gouvernement, il y a des personnes qui sont décidés à se faire vacciner à condition qu’elles puissent faire le choix de leur vaccin.

En Guadeloupe, dès l’annonce de l’arrivée sur le marché des vaccinscubains, chinois, russes, certaines personnes ont manifesté plus de confiance par rapport aux autres vaccins déjà en circulation sur le ter- ritoire. Si véritablement l’objectif à atteindre c’est que tout le monde soit vacciné pour gagner l’immu- nité collective, il faudrait donner la possibilité à ces gens-là d’avoir aussi accès à ces vaccins qui leur inspire plus de confiance.

D’autre part, pour redonner con- fiance au peuple guadeloupéen, il ne faudrait rien cacher car, en Guadeloupe, tout se sait. Avant l’avènement du portable, le bouche-à-oreille existait déjà.

Certaines personnes ont eu un parcours médical complet et qui malgré tout, ont perdu la vie. Il y en a d’autres qui vivent tant bien que mal avec des effets secon- daires de la vaccination.

Jusqu’à ce jour, aucune statistique n’en parle et cela n’est pas de nature à générer la confiance des Guade- loupéens. A ne pas perdre de vue, les morts, de quelle que nature que ce soit, sont réels ainsi que la dou- leur des familles qui ont perdu un être cher. Il est dommage que le débat soit pollué, violent, politisé et même racial, ce qui ne contribue en rien à gagner la confiance des récal- citrants à la vaccination.

Les gens n’étant pas fabriqués en série, il conviendrait que ce soit les médecins traitants connaissant les pathologies de leurs patients qui soient en mesure de leur prescrire ce qui leur convient.

Des erreurs en médecine, on en connait. Cela a toujours existé. Le scandale du Médiator, par exemple, reste dans les mémoires. Il a entrainé entre 3 100 et 4 200 hos- pitalisations pour insuffisance valvu- laire, entre 1 700 et 2 350 chirurgies de remplacement valvulaire et fina- lement entre 1 500 et 2 100 décès. Les gens ont raison d’être prudents car leur vie en dépend.