Dans le cadre du 70 ème anniver- saire de la Semaine Bleue, la rédaction de Nouvelles- Etincelles a décidé de faire un focus sur la vie de Mumia Abu-Jamal qui croupit dans les prisons des Etats-Unis depuis 40 ans.

Le thème de ce 70 ème anniversaire s’intitule :«Ensemble, bien dans son âge, bien dans son territoire». Ce n’est pas le cas pour Mumia Abu- Jamal dans ce grand pays considéré par certains comme la plus grande démocratie du monde.

C’est en 1981, que la vie de Mumia Abujamal a basculé. Il a été empri- sonné en Pennsylvanie aux Etats- Unis, suite à un procès inéquitable et raciste pour le meurtre d’un policier blanc, ce qu’il a toujours réfuté sans être entendu par la jus- tice de son territoire.

En avril prochain, il aura 67 ans. Durant les 31 années de son enfer- mement, Mumia a connu le couloir de la mort. En 2012, sous la pres- sion populaire mondiale, la peine de mort a été transformée en prison à perpétuité.

Membre du Black Panther Party à la fin des années 60, puis journaliste et militant de la cause noire aux USA, Mumia continue son activité poli- tique et journalistique derrière les murs des prisons.

Le 31 mars dernier, Mumia Abu- Jamal a été hospitalisé aux soins intensifs, dans un coma diabé- tique. Ce coma est le point culmi- nant d’une longue détérioration de sa santé.

Testé positif à la covid-19 lors de son hospitalisation récente, il a une grave défaillance cardiaque et des oedèmes qui ont nécessité une intervention pour évacuer l’excès de liquide qui avait envahi ses poumons. Il souffre par ail- leurs des suites d’une hépatite C tardivement diagnostiquée : cir- rhose du foie, diabète et érup- tions cutanées invalidantes.

Durant son séjour à l’hôpital, Mumia a subi de la maltraitance qui s’apparente à un véritable acte de torture. Malgré son âge et son état de santé, il avait les pieds et les bras attachés à son lit, provoquant des souffrances insupportables du fait de ses éruptions cutanées.

Aujourd’hui, Mumia Abu-Jamal est de retour à la prison de Mahanoy dans le Nord-Est des Etats-Unis. Il a été placé à l’isolement de l’infirme- rie avec des soins à minima.

Pour son médecin personnel, le docteur Ricardo Alvarez, sa libéra- tion est le seul traitement qui empê- cherait d’envisager le pire. La solida- rité internationale continue à s’exer- cer pour obtenir sa libération, la Guadeloupe ne doit pas être absente de ce combat.Extraits tirés de ZiNTV et du journal syndical NVO