La sale guerre de Macron !

D ans une déclaration prononcée le 16 mars 2020, le Président de la République française, Emmanuel Macron a dit sur un ton de «commandant en chef» : «Nous sommes en Guerre !».

Dans le contexte ou cet engagement guerrier a été lancé, les audi- teurs ont naturellement pensé que l’ennemi désigné était le corona- virus, vecteur du covid-19. Ils avaient torts !

La violence et l’inhumanité avec lesquelles le gouvernement fran- çais, les responsables de la santé publique et les directeurs des hôpi- taux mènent une politique de terreur, de répression, de mépris en Guadeloupe montrent bien que leurs cibles de guerre, ce sont les hommes et les femmes qui résistent et défendent leurs droits légi- times de citoyen.

En traître à la nation, ils livrent bataille aujourd’hui contre les vérita- bles héros de la guerre contre le covid-19 : les médecins, les infir- miers, les ambulanciers, les pompiers, les enseignants, les caissières, contre tous les acteurs de la société qui ont tenu, aux premières heures de la terrible offensive du virus, avec courage et abnégation, les lignes de front souvent sans protection.

Il n’est ni normal, ni acceptable aujourd’hui que des citoyens, parce qu’ils expriment librement et en toute conscience leur désaccord avec les choix des autorités dans la façon de traiter la pandémie du covid-19, soient traités comme des ennemis de la nation, devant être punis.

Il n’est pas moral de contraindre par la loi : des médecins à fermer leur cabinet parce qu’ils font valoir leur clause de conscience ; de pri- ver le personnel de santé de leur travail parce qu’ils ne font pas confiance aux vaccins ; de diviser la société en citoyens disposant de tous les droits parce que détenteur d’un Pass sanitaire et en citoyens de seconde zone, les pestiférés parce que non vaccinés.

Une loi détachée du contexte où elle doit s’appliquer et dénuée de toute valeur éthique est vouée à l’échec. La lutte contre le covid-19 que tous les acteurs de la santé et la population guadeloupéenne continuent à livrer, n’est plus la préoccupation du pouvoir et des autorités de santé publique.

En 2021, la vaccination est devenue une fin en soi, une nécessité à obtenir absolument. Quelque chose de fondamental à l’homme est en train de pourrir dans cette société capitaliste libérale. Il est encore possible d’éviter ce triste dessein, si les hommes et les femmes font preuve de courage et d’humanité pour s’extirper de la logique d’anéantissement que porte le système.

Si l’objectif partagé, c’est bien la santé et la vie, il est encore possible dans la concertation, de trouver une stratégie de traitement du covid-19 dans le contexte guadeloupéen et de s’accorder sur un protocole de prise en charge des patients dans les lieux de soins.

Le courage, c’est de se départir de tout mimétisme. Ce qui est vrai à Paris, n’est pas vrai en Guadeloupe !