Grève générale le 27 mars 2012

Les organisations syndica- les,CFTC,CFDT,CFE- CGC,CGTG,FAEN-SNCL, FO,FSU,SPEG,SUD PTT GWA,UGTG,et UNSA ont décidé d'appeler tous les salariés guadeloupéens à une grève générale le mardi 27 mars 2012. Ces organisations syndicales ont déposé un préavis de grève unitaire,reconductible de 24 heures.

Ce préavis couvre l'ensemble des salariés du secteur public et du secteur privé. Cette grève intervient après la remise en cause des 40% de vie chère par l'association des maires de Guadeloupe, suite à la délibération du Conseil municipale de la commune de Goyave, avec le silence complice des maires de Guadeloupe à l'exception du maire des Abymes qui a pris une position publique contraire. La plate forme revendicative comporte six points :

• Le maintien des 40% est posé par les syndicats dans un contex- te où la vie chère reste préoccupante pour la grande majorité des salariés, est insupportable pour les précaires et les sans emplois où les prix de l'essence, des produits de première néces- sité ne cessent d'augmenter.

• Le respect de l'accord Bino : C'est le premier acquis de la plate forme revendicative de 2009. L'engagement de l'Etat qui s'était substitué aux entrepri - ses arrive à son terme.

Le patronat par la voix du Président du MEDEF Guadeloupe tente la dissuasion sur les médias, au prétexte que les entreprises mêmes signataires de l'accord, ne pourront supporter la charge sans aide.

• Le maintien d'un service public de qualité, l'arrêt de suppression de postes : C'est régulièrement que l'Etat supprime des postes dans la fonction publique par sa politique de récession budgétaire ou de privatisation dégradant les conditions de travail des salariés et la quali - té du service rendu au public.

L'augmentation du pouvoir d'a - chat ; C'est la question cardinale et qui dans notre pays est liée à bien d'autres : La question de la disparité des salaires entre le secteur public et le secteur privé, tous les salaires doivent être tirés par le haut. L'inexistence d'un salaire référant unique correspondant à la réalité sociale économique de la Guadeloupe, le SMIGguadeloupéen.

• L'arrêt de la répression syndica- le : En Guadeloupe la répression syndicale est l'arme favorite du patronat car cela lui permet de détourner la lutte revendicative de l'entreprise et de déplacer la lutte syndicale sur le terrain judi - ciaire pour tenter d'asphyxier financièrement les syndicats et paralyser ainsi leurs actions.

• La mise en place d'un dispositif de formation et d'insertion pour la jeunesse : Une revendication qui met bien en évidence malgré tout le tapage médiatique de Ministres français en Guadeloupe, de création d'école de la 2eChance, de publication sur la formation, de politique d'émigration vers des pays étrangers la question de la formation des jeunes demeure une question entière.

Cette plate forme revendicative portée par douze organisations syndicales devrait trouver l'adhé- sion des salariés dans un contex- te de crise difficile, face à un patronat organisé dans le MEDEF qui a toujours refusé la table de négociation, cédant sa place au pouvoir politique, l'Etat colonial au travers de son représentant en Guadeloupe.

Les organisations syndicales ont entamé une tournée de rencontres dans le pays pour mobiliser les salariés à un moment où une série de lutte est menée dans le pays dans différents secteurs tels que Marie Galante pays doubout, les locataires de SIKOA, la mairie de goyave, dans le com- merce, WSG Le Câble.

Gageons que cette grève dans ce contexte de crise du capitalisme et du système colonial qui se révèlent incapables de porter des solutions aux problèmes des Guadeloupéens mobilisera le maximum de salariés guadeloupéens et fera aboutir face à un patronat de pwofitan la plate forme revendicative.

Nouvelles Etincelles apporte son soutien le plus large à l'action revendicative entamée par les 12 organisations syndi - cales et le LKP.

Les organisations politiques patriotiques anticolonialistes et anticapitalistes réunies en assises contribueront au développement de la lutte unitaire dans lep ays pour l'émancipation des couches sociales victimes du colonialisme et du capitalisme en donnant l'exemple de l'uni - té sur un programme politique de large autonomie capable d'apporter des solutions dura - bles aux revendications des Guadeloupéens.