Mise au point

D ans les derniers numéros de «Combat ouvrier», notre Parti est l'objet d'une at- taque en règle l'accusant de sombrer dans le nationalisme. Il n'est pas de notre habitude de tomber dans des polémiques sté - riles surtout avec ceux qui sont considérés être des frères de combat puisque partageant avec nous la même conception du monde, la même philosophie politique. Mais nous ne pouvons laisser passer cela sous prétexte que nous sommes dans une démarche de rassemblement.

Sous toutes les latitudes, les com- munistes sont des hommes et des femmes qui se sont élevés à la compréhension du mouvement social de l'histoire et se sont engagés sous la bannière de la classe ouvrière et de la théorie du marxisme-léninisme dans la lutte pour la destruction du capitalisme et l'émergence d'une nouvelle société sans classes, le socialisme.
Dans le cas de notre pays, l'ex - ploitation capitaliste est renfor - cée par l'oppression colonialis- te. Ce serait faire preuve de myopie politique que de ne pas s'en rendre compte. Nous ne pouvons donc être dans la négation de la réalité coloniale et du fait national qui s'y imbrique (ce ne serait que vanité de prétendre construire le socialisme sans régler le problè - me colonial). De même qu'en tant que communistes et donc internationalistes nous ne confondons pas le «national», la conscience nationale avec son dévoiement «le nationalisme étriqué» qui n'est que l'exacer - bation du sentiment national. Au contraire nous combattons l'étroitesse nationale, le chauvi - nisme national.

Cependant, entre le nationalisme chauvin de grande puissance des dirigeants d'états impérialistes et colonialistes et le nationalisme «légitime» de dirigeants de mouvements de libération des peuples sous domination, le choix est clair. Nous choisissons la solidarité de combat avec les nationalistes sincères, surtout quand par ailleurs ils se reconnais - sent également anticapitalistes.

D'ailleurs, la lutte de libération nationale pour la décolonisation de notre pays et l'émancipation de notre peuple est un aspect de la lutte de classe. C'est essen- tiellement pourquoi nous appelons les travailleurs à se trouver au premier rang dans cet affrontement avec le système colonial qui est chez nous le rouage cen - tral de la pwofitasyon.

Non, les communistes guadelou - péens ne sont pas des nationalis - tes. Patriotes, anticolonialistes et natur ellement anticapitalistes, ils luttent pour la libération nationale et sociale de notr e peuple.

La rédaction