60 ème Anniversaire : La CGTG réaffirme son identité de syndicat de classe et de masse

Dans le cadre du programme des manifestations pour son 60 ème anniversaire, le syndicat CGTG (Confédération générale du travail de la Guadeloupe) a organisé une conférence-débat le samedi 30 octobre 2021 à la salle Joseph-Théodore Faustin aux Abymes.

P lusieurs dizaines de militants ont participé à un échange très ouvert et très constructif après l’intervention présentée par la camarade Djota sur l’histoire et les luttes menées par le syndicat depuis sa création en Guadeloupe.

Dans une période marquée par le déclin du militantisme syndical, mais c’est aussi vrai pour le militan- tisme politique, alors que les luttes revendicatives et les mobilisations de masse se multiplient, les mili- tants se sont replongés dans l’his- toire et les pratiques de leur mouve- ment, à la recherche de clés pour relancer l’action syndicale et avan- cer vers les objectifs qui ont fondé leur existence.

Ils ont raison d’emprunter ce che- min, car la CGTG a un passé riche et glorieux qui a contribué à changer le sort des ouvriers et de tous les travailleurs victimes de l’exploita- tion et de la férocité des capitalistes en Guadeloupe.

Héritière du mouvement syndical guadeloupéen qui a vu le jour entre les années 1887 et 1901 en Gua- deloupe, elle est née de l’Union départementale des syndicats CGT créée en 1936 et qui regroupait la quasi-totalité des syndicats existant en Guadeloupe. Elle est à ce mo- ment une composante de la CGTF (Confédération générale des tra- vailleurs français). C’est le 26 octo- bre 1961 que l’UD-CGTG devient la Confédération générale du travail de la Guadeloupe. Elle est le pre- mier syndicat national guadelou- péen, indépendante de tout autre syndicat français.

Tous ses premiers Secrétaires géné- raux, ses dirigeants locaux et la majorité de ses militants étaient des communistes, ce qui a contribué très fortement à lui donner son caractère de classe.

La pratique de la lutte de classe a permis au syndicat de remporter des victoires emblématiques contre les rapaces usiniers dans les usines et dans les champs,ce qui a permis de sceller une alliance solide entre les ouvriers et les paysans. Les travailleurs, sous la bannière de la CGTG, ont payé un lourd tribut à la répression à : Moule, Petit-Canal, Capesterre, Pointe- à-Pitre, Sainte-Rose, etc…

La sauvagerie des trusts capitalistes, soutenus par les officines de l’Etat colonial, n’est pas arrivée à briser la résistance des travailleurs. Bien au contraire, elle a fortifié leur conscience de classe.

C’est à partir de cette riche his- toire de luttes et d’organisation que les syndiqués qui ont parti- cipé activement au débat se sont engagés à revenir à l’iden- tité de leur syndicat et à remet- tre en perspective la question centrale du militantisme.

Les paroles prononcées lors du 40 ème anniversaire par le Secré- taire générale Claude Morvan, restent toujours à l’ordre du jour. «La CGTG, maintient son cap, en s’appuyant sur ses prin- cipes de fonctionnement fonda- mentaux à savoir : une organisa- tion syndicale de classe, de masse, démocratique et indépen- dant, où le travailleur de Guade- loupe demeure véritablement l’auteur, l’acteur, le décideur de ses revendications, de ses actions et de l’avenir de son syndicat».