La fête de la Toussaint

Nouvelles-Etincelles a tenu à faire le point avec le père Jean Hamot, actuellement à la retraite.

Selon celui-ci, dans l’église d’Orient, on célébrait la fête de tous les mar- tyrs de la terre.

C’est le Pape Boniface IV qui, en 610, a été le premier à vouloir une fête au Panthéon de Rome pour honorer la mère de Dieu et tous les saints.

Cependant, c’est le pape Grégoire VII, mort en 1844, qui a transféré la solennité de tous les saints au 1 e r novembre de chaque année.

Etre saint, n’est point synonyme de celui qui est parfait. Par contre, c’est tendre vers ce que Dieu attend de chacun. La sainteté dont il s’agit, c’est l’amitié, c’est vivre l’évangile. Il est à noter que la sainteté n’est pas réservée à une élite. Tous nous sommes invités à être saints.

Alors, le 1 er novembre, c’est la fête des saints et le 2 novembre, la fête des défunts.

Ce qui a créé l’amalgame dans la pratique des gens, c’est que l’église célébrait le 1er novem- bre, les vêpres des morts (l’of- fice divin que l’on célèbre le soir). Ensuite, on partait au cimetière honorer les défunts.

La fête de la Toussaint est ancrée dans la culture du pays. La mort ras- semble, donc on se retrouve autour du défunt. C’est ainsi qu’il y a des gens qu’on ne voit qu’à la Toussaint. Pour marquer leurs liens, leur affection avec le défunt, les gens se retrouvent au cimetière avec des fleurs et des bougies. Aujourd’hui, les lampions ont tendance à prendre le pas sur les bougies qui sont plus salis- santes. Les lampions protègent la flamme du vent.

La lumière rappelle le Christ res- suscité. Le mot défunt vient du latin defuntus qui signifie, «celui qui s’est acquitté de, celui qui a accompli sa vie».