Jeunesse Outre-Mer lance un dispositif dédié à l’insertion professionnelle des jeunes

Le réseau associatif Jeunesse Outre-Mer a mis en place récemment un dispositif inédit, Insertion Plus, visant à accom- pagner des jeunes issus de zones prioritaires dans leur recherche d’emploi ou de formation. Une initiative saluée qui inter- vient à un moment charnière après une crise économique et sociale sans précédent.

A ssociation co-fondée en 2013 par Loïc Iscayes et Myriam Heinz à Paris, Jeu- nesse Outre-Mer avait, au départ, pour ambition d’oeuvrer pour l’in- sertion professionnelle en France hexagonale pour les jeunes issus des territoires ultramarins. «Il s’agissait de donner un coup de pouce aux Antillais installés en métropole pour les orienter dans leur recherche d’em- ploi mais le réseau s’est, par la suite, élargi pour déployer une antenne régionale en Guadeloupe»explique Loik Louisy-Louis, délégué régional Guadeloupe. «Depuis 2016, nous avons constitué une équipe soudée, motivée et impliquée pour dévelop- per des services d’entraide et de soli- darité disponibles pour tous les jeunes de la Caraïbe».SE MOBILISER CONTRELE CHÔMAGE

Le réseau Jeunesse Outre-Mer est, aujourd’hui, un acteur présent et visible sur l’archipel qui se mobilise auprès de jeunes en situation de précarité, isolés, avec peu ou pas de diplômes, et qui tente de leur apporter des ficelles pour intégrer le marché de l’emploi

. «A travers l’as- sociation, nous organisions divers évènements tels que forums, coa- chings personnalisés ou ateliers thé- matiques (ressources humaines, e- réputation, CV, préparation aux entretiens) pour donner des clés d’accès aux offres de stages et d’em- ploi. De plus, grâce à notre réseau, nous pouvons également mettre en relation les candidats et les recru- teurs. Nous avons développé un mail- lage économique avec les acteurs de l’emploi sur le territoire (Pôle Emploi, APEC, entreprises guade- loupéen-nes) qui nous permet de diffuser notre message au plus grand nombre»ajoute LoikLouisy- Louis. «Il y a une certaine opacité du marché du travail et nous travaillons pour lever ce voile». UN DISPOSITIF UNIQUE

Dès lors, Jeunesse Outre-Mer a répondu à un appel d’offre du minis- tère des Solidarités et de la Santé dans le cadre de la précarisation des jeunes et a pu lancer un nouveau programme appelé Insertion Plus qui a pour but d’apporter un accompagnement gratuit à une trentaine de jeunes dans leur recherche d’emploi.

«C’est un dispositif expérimental en Guadeloupe. Nous l’avons mis sur pied en très peu de temps pour qu’il soit effectif dès cette rentrée scolaire. Nous avons sélectionné 25 jeunes répondant à des critères sociaux pré- cis et, durant trois mois, nous allons leur proposer différentes aides et opportunités pour avancer dans leur démarche professionnelle». L’asso- ciation leur met à disposition des ordinateurs portables, les prépare aux entretiens et organise des ren- contres avec des intervenants de tout univers.

«Ensemble, nous allons notamment travailler sur le développement per- sonnel avec des thérapeutes. Notre objectif est de les rendre opérationnel et que 80% des jeunes du dispositif trouvent un emploi à l’issue de ces trois mois». Un enjeu de taille mais qui semble réaliste dans un contexte de sortie de crise sanitaire.

«Il y a besoin d’esprits dans de nom- breux secteurs en Guadeloupe mais, encore une fois, c’est une question d’accès à l’offre et d’accès à un réseau. Nous voulons être ce lien entre les entreprises du territoire et les jeunes désireux de travailler. Nous avons les moyens humains et l’éner- gie pour cela».www.jeunesseoutremer.org contact@jeunesseoutremer.org