Appel de l’Union des femmes guadeloupéennes aux familles de Guadeloupe

V oilà bien deux ans que notre Guadeloupe est plongée d ans une ambiance de peur, d’angoisse, de colère, de polémique stérile, de mensonges «officiels» d’autoritarisme, de menaces, de rumeurs malsaines, de privations de libertés… De plus, cela s’accom- pagne à ce jour de plus de 900 morts, ce qui ébranle durablement nos consciences.

Pouvons-nous plus longtemps vivre dans une telle ambiance délétère qui nourrit la division, l’incompré- hension, la haine, l’aggravation de la misère, la violence dans notre pays ? Il faut sortir de cet engrenage qui, au prétexte d’une pandémie nom- mée Covid-19 est en train de trans- former notre pays en un champ de bataille entre pro et anti- vaccins, pro et anti-Français, complotistes et influenceurs patentés au service d’une propagande vaccinale qui n’a pas grand-chose à voir avec la pro- tection de notre santé.

Aujourd’hui, nous disposons d’as- sez d’éléments probants, pour nous faire notre propre idée, prendre nos propres décisions, sur la nécessité de nous faire vac- ciner ou pas. Cela relève de notre responsabilité individuelle.

Par contre, il relève de notre res- ponsabilité de citoyens guadelou- péens de discerner que sous cou- vert de mesures sanitaires, on veut nous obliger à faire ce que nous ne voulons pas, s’agissant de notre santé.

Et pour cela, le gouvernement fran- çais, avec l’aide de ses serviteurs les plus zélés sur place, utilise la ruse, la force brutale, le chantage, allant jusqu’à priver nos enfants de pain.

Oui, on peut le dire quand on prive des soignants de leur travail, et cela sans salaires, ni indemnité d’aucune sorte, au seul motif qu’ils ne sont pas vaccinés. On porte ainsi atteinte à leur «pain quotidien».

Cela n’est pas acceptable et on ne peut l’accepter !

Quand le gouvernement instaure l’obligation vaccinale pour tous, par le truchement d’un passe sanitaire qu’il faut présenter dans tous les actes de la vie courante, alors que majoritairement, et malgré toutes les pressions exercées au quotidien, la population refuse toujours de se f aire vacciner, cela constitue une violation insupportable de notre liberté fondamentale.

Ainsi donc sommes-nous dans une lutte qui n’est pas que syndicale mais qui concerne nos droits de citoyens. C’est une régression totale de la société guadelou- péenne qui est en route.

C’est pourquoi, les familles gua- deloupéennes doivent soutenir avec les moyens et les formes qui leur sont propres, la lutte organi- sée de tous ceux qui se battent pour défendre les libertés indivi- duelles et le droit des Guadelou- péens à une politique de santé publique répondant à leurs besoins et dans le respect de leurs valeurs traditionnelles.

Familles de Guadeloupe, attachons- nous à consolider nos défenses naturelles, et à nous protéger du v irus en observant scrupuleuse- ment les gestes barrières.

Mais reprenons le sens du com- bat commun pour une vie meil- leure pour tous !

Refusons l’aggravation de la pauvreté et la division de nos forces vives !

Réagissons énergiquement con- tre le renforcement de l’assujet- tissement colonial déguisé qui avance, sous couvert de con- traintes sanitaires !

Mettons notre bon sens, nos éner- gies et toute la puissance de notre créativité au service d’un progrès réel pour notre pays, afin que vive une Guadeloupe prospère dans la fraternité et la solidarité.Sainte-Anne, le 29 octobre 2021