Grève générale à l’appel des syndicats contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire

Depuis le 17 juillet 2021, plu- sieurs organisations syndicales ont fédéré leurs énergies pour manifester leur refus à l’obliga- tion vaccinale et au pass sani- taire. L’obligation vaccinale imposée aux sapeurs-pompiers sous peine d’être suspendu de leur emploi est la goutte d’huile versée sur le feu.

Les organisations syndi- cales ont reçu un appui fort important des sapeurs-pompiers qui les ont rejoint dans la lutte contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale.

De ce fait, la mobilisation a un quartier général au CHU (Centre hospitalier universitaire) et un autre au SDIS (Service départe- mental d’incendie et de secours) de Guadeloupe.

C’est ainsi que le samedi 13 novembre, les grévistes ont déci- dé de montrer leur capacité de rassembler et leur détermination au refus du diktat sanitaire imposé depuis Paris sans tenir compte des réalités locales.

L’erreur que ne devraient pas com- mettre le gouvernement et ses aco- lytes c’était de prendre la décision de suspendre les agents non vacci- nés de leur emploi. Le code du tra- vail ne prévoit pas ce cas de figure en d’autres termes c’est une déci- sion qui relève de l’autoritarisme.

Le samedi 13 novembre, plusieurs centaines de personnes, vaccinées et non vaccinées, tous ensemble contrel’obligation vaccinale et contre le pass sanitaire ont pris d’assaut les principales artères du bourg des Abymes et dans la Zac (Zone artisanale et commerciale de Dothémare en scandant des slogans liés au refus du diktat qui leur est imposé.

Malgré la pluie qui s’est invitée, les manifestants se sont dirigés en direction de l’aéroport Pôle Caraïbe et ont bloqué le rond-point pen- dant quelques heures. C’était donc une mise en jambe pour le lance- ment de la grève générale prévue le lundi 15 novembre.

La première journée de grève a été timidement suivi puisque ce sont les agents ou des salariés qui pour l’heure ont déjà reçu leur courrier de suspension qui sont les plus mobilisés. Depuis le mardi 16 novembre, la mobilisation a com- mencé par se durcir avec un nom- bre plus important de barrages disséminés sur le territoire.

Le mouvement social s’est ren- forcé avec l’arrivée des syndicats des enseignants qui défendent les infirmières de l’Education natio- nale, les psychologues et les assis- tantes sociales eux aussi confron- tés à l’obligation vaccinale, alors qu’ils ne sont pas en contact direct avec les malades.

Déjà, sur le barrage humain formé par les grévistes à la clinique l’Espérance aux Abymes ce même jour, on a déploré un blessé qui a été conduit en urgence au CHU.

Il semblerait que c’est l’oeuvre d’un médecin généraliste retraité et vacataire à la clinique, exaspéré par la situation sociale. Il aurait franchi de force le barrage et fau- ché une personne sur son pas- sage, interpellé par les autres gré- vistes, il aurait pris la fuite.

La journée du mercredi 17 novem- bre a été marquée par les échauf- fourées qui ont eu lieu entre la police et les grévistes vers 13 heures à l’entrée du CHU.

Le jeudi 18 novembre, les bar-r ages se sont démultipliés dans les communes, sur les grands axes routiers comme en rase cam- p agne. Pour éviter les barrages, certains véhicules sont obligés de faire du gym cana alors que d’au- tres changent d’itinéraire en sillonnant les chemins intérieurs.

Jour après jour, la tension monte crescendo. Les différents piquets de grève permanents reçoivent encore plus de renfort. Le pont de La Boucan à Sainte-Rose, point stratégique du Nord Basse-Terre est jalousement gardé comme une forteresse à chaque conflit par les grévistes et par les forces de répression.

D’après Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la santé de France,«à la fin des fins les soignants comme sur le reste du territoire devront être protégés pour exercer leur métier».Malgré la situation explosive en Guadeloupe Olivier Véran et son gouvernement restent de marbre.