L’économie sociale et solidaire une alternative de developpement pour la Guadeloupe ? (3 ème partie)

Présentes dans chacune des r égions, les Chambres Régionales de l"Economie Sociale et Solidaire rassemblent les entreprises et réseaux de l"ESS, pour assurer sa promotion, son développement et sa repré- sentation sur les territoires.

LA CHAMBRE REGIONALEDE L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE DES ILES DE GUADELOUPE (CRESS IG)

La Chambre Régionale de l’Écono- mie Sociale et Solidaire des îles de Guadeloupe (CRESS-IG) rassemble les entreprises et réseaux de l’ESS, pour assurer la promotion et le développement de l’ESS sur le terri- toire régional. La CRESS-IG a pour mission d’animer, de fédérer, de représenter et d’accompagner les acteurs de l’ESS au niveau local. Elle a été créée en 2015. Elle fait partie du réseau national des CRESS coor- donné par le Conseil national ESS France et est appuyée dans ses mis- sions, par la Délégation nationale des CRESS en Outremer.

Une convention d’agrément, État, Région, Département et CRESS des îles de Guadeloupe a été signée le 12 juillet 2018 en application de l’article 6 de la loi ESS n°2014 856 du 31 juillet 2014 relative à l’Éco- nomie Sociale et Solidaire.

Les missions de la CRESS-IG sont les mêmes que les autres CRESS telles que définies par l’article 6 de la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l"économie sociale et soli- daire. La Chambre s’adresse tant aux structures de l’ESS et qu’aux institutions pour :

• L’appui à la création et à l’entre- preneuriat social au développe- ment et au maintien des entre- prises de l’ESS. L’appui à la forma- tion des dirigeants, des entrepre- neurs et des salariés des entreprises de l’ESS, au développement de la recherche universitaire en Guade- loupe, dans le domaine de l’écono- mie sociale et solidaire. • La contribution à la collecte, à l’ex- ploitation et à la mise à disposition des données économiques et sociales relatives aux entreprises de l’économie sociale et solidaire.

• L’information des entreprises sur la dimension européenne de l’économie sociale et solidaire et l’appui à l’établissement de liens avec les entreprises du secteur établies dans les autres États membres de l’Union européenne. • Dans les collectivités régies par l’article 73 de la Constitution, le développement et l’animation de la coopération internationale des collectivités concernées en m atière d’économie sociale et solidaire.

• Le développement et l’animation de la coopération internationale de la Guadeloupe en ESS avec les autres territoires des Caraïbes.

Comme toutes les Chambres régionales, la CRESS IG est organi- sée autour d’une Assemblée Géné-rale composée de membres La CRESS IG animeet fédère les entreprises de l’ESS. Pleinement inscrite en tant

qu’acteur régional

et institutionnel,elle

contribue à favoriser

la démocratie et la soli-

darité dans l’économie guadeloupéenne.à jour de leurs cotisations, un Conseil d’administration (CA) composé de 22 administrateurs représentant des collèges, et un bureau de 9 membres.

L’Assemblée Générale se réunit une fois par an, elle est composée de 58 délégués. Le Président du CA est Monsieur Georges Lau- muno. Les structures se répartis- sent par collège : 1° «Coopéra- tives», 2° «Mutualité», 3° «Asso- ciations», 4° «Entreprises socia- les», 5° «Fondations».

La CRESS-IG est reconnue pour sa mission d’utilité publique, selon la convention d’agrément État, Région, Département et CRESS des îles de Guadeloupe, signée le 12 juillet 2018, en appli- cation de l’article 6 de la loi Hamon du 31 juillet 2014 relative à l’Économie Sociale et Solidaire.

La CRESS IG anime et fédère les entreprises de l’ESS. Pleinement inscrite en tant qu’acteur régional et institutionnel, elle contribue à favoriser la démocratie et la soli- darité dans l’économie guadelou- péenne 10 .10. Source : https://www.cress- ilesdeguadeloupe.fr/ Source : https://www.legifrance.gouv.frChiffres clésSelon l’observatoire national de l’ESS, d’après INSEE Clap 2015, l ’ESS 10,8% de l’emploi en Guadeloupe soit 12 125 per- sonnes. 72% de ces emplois é taient occupés par des fem- mes. La masse salariale brute annuelle s’élevait à 308 millions d’euros. Parmi les structures de l’ESS sur le territoire, 86% seraient des associations.

Vous pouvez, pour une étude plus approfondie, télécharger «la note d’analyse de la conjoncture de l’emploi de l’ESS - Année 2020» parue en Juillet 2021 et réalisé par ESS France.

Au niveau local, vous pouvez vous rapprocher du CRESS-IG qui est doté d’un observatoire de l’ESS qui vous permettra d’avoir une connaissance plus exhaustive de l’économie sociale et solidaire sur le territoire.

L’économie sociale et solidaire peut se définir comme étant une alternative à l’économie de marché qui a maintes reprises dans l’histoire a eu des effets néfas-tes pour la société, la sta- bilité des nations, la vie humaine et d’actualité l’environnement et la santé.

Là ou l’un n’a que pour objectif la maximisation des profits, par la réduction de ses coûts de produc- tion et le rendement croissant avec l’économie d’échelle. L’autre place l’utilité sociale au coeur même de son objet, c’est-à-dire être une activité au service de l’humain et non l’inverse.

Pour autant, même si l’ESS peut se définir comme une alterna- tive à l’économie de marché, il n’empêche que les structures y évoluant sont soumises aux règles de gestion de l’économie classique néo-libérale et donc répondent à sa logique.

Même si la loi n°2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’Économie Sociale et Solidaire a délimité un cadre juridique pour l’ESS, ce cadre répond à la logique de marché.

Toutefois, il revient aux acteurs directes (coopératives, mutuel- les, etc.) et indirectes (citoyens, institutions, etc.) de se saisir de ces opportunités et d’élargir les principes de l’économie sociale et solidaire aux autres champs de la vie publique.