En cette année 2022, rassemblement des Guadeloupéens sur un Projet commun d’émancipation

Pour toute réponse aux souffrances multi- ples de la Guadeloupe et aux revendications légitimes qui montent du peuple guadelou- péen, le pouvoir fran- çais, dans la continuité des crimes coloniaux de la France cherche l’épreuve de force.

L’ année 2021 aura été des plus difficiles pour la Guadeloupe, une année de deuil pour des centaines de familles qui ont perdu un ou plusieurs des leurs, touchés par le covid... L’année 2021 s’est terminée dans la violence et la répression colo- niale de la République française à l’encontre des Guadeloupéens mobilisés sur la base de la plateforme de revendications du collectif des organisations du mouvement social.

Pour toute réponse aux souffrances multiples de la Guadeloupe et aux revendications légitimes qui montent du peuple guadeloupéen, le pouvoir français, dans la continuité des crimes coloniaux de la France cherche l’épreuve de force.

C’est pourquoi en ce début d’année nous appelons à une réponse guadeloupéenne, une réponse de toute la Guadeloupe à la crise structurelle qui défigure notre pays.

En premier lieu, relayant «l’Appel de Capesterre la vaillante» du 15 décembre dernier, nous demandons solennellement aux élus guade- loupéens et au «Collectif» de renouer le dialogue sur la base de l’ac- cord de méthode qu’ils ont signé ensemble.

Par ailleurs, dans le cadre du débat sur le projet de loi visant à l’instaura- tion d’un pass-vaccinal, nous appelons les collectivités régionale et départementale, les parlementaires guadeloupéens pour demander l’adaptation de la loi sur l’obligation vaccinale des soignants et celle en discussion sur le pass-vaccinal afin de prendre en compte les contraintes et caractéristiques particulières de la Guadeloupe.

Dans ce contexte de crise globale et structurelle qui défigure notre pays, c’est à nous Guadeloupéens, qu’il revient de porter les solutions.

L"année qui commence n’apportera pas de changement et ne sera pas différente des précédentes si nous ne nous attaquons pas aux causes qui sont à la racine du «mal guadeloupéen».

Il n’y a pas d’avenir, de perspectives dans le système de l’assimilation-colo- niale, il nous faut rompre avec le mimétisme, le copier-collier, la démarche de rattrapage qui nous empêchent de penser et d’envisager notre pays à partir de ses réalités, de ses contraintes, de ses ressources et de ses atouts.

Face à la stratégie d’occupation de notre pays et de disparition de notre peu- ple mise en oeuvre par le pouvoir colonial français et sa politique assimilation- niste, il nous faut dépasser et surmonter les doutes, les interrogations la las- situde, le découragement qui nous paralysent et relever le défi d’assurer la défense des intérêts patrimoniaux, culturels, économiques de notre pays.

Je nous invite à mettre nos intelligences, nos capacités et nos moyens au service de l’élaboration d’un projet d’émancipation poli- tique, économique, social et culturel pour la Guadeloupe et de l’édi- fication de la nation guadeloupéenne.

Cette tâche historique exige de mettre un terme à la division des forces politiques, sociales et culturelles qui stérilise l’adhésion et la mobilisation des guadeloupéens.

En cette année qui commence, le Parti Communiste Guadeloupéen formule le voeu du rassemblement sur un Projet Commun Guadeloupéen d’émancipation.

J’adresse, à chaque guadeloupéen les voeux d’abnégation, de combativité de solidarité, d’engagement et de détermination, du Parti Communiste Guadeloupéen pour faire émerger une autre Guadeloupe.