Mobilisation du 27 mars : 10000 manifestants dans les rues de Pointe-à-Pitre

L a pwofitasyon a repris son cours de plus belle après les 44 jours de mobilisation de 2009. La répression à l'égard de ceux qui se sont mis debout durant ces 44 jours s'est renforcée et la vie est devenue de plus en plus chère en Guadeloupe. On ne le dit pas mais il y a des entreprises qui engrangent des bénéfices colossaux. C'est ce détonateur qui a poussé les syndicats à se remobiliser et appeler à une grève générale le mardi 27 mars 2012. Cette nouvelle mobilisation est appelée premier convoi par ses organisateurs, ce qui laisse présager qu'il y en aura d'autres. La presse officielle, relais de l'Etat en Guadeloupe, comme un seul homme a annoncé une partici - pation de 3500 personnes. Les organisateurs ont estimé à plus de 10 000 le nombre de mani - festants. Ce qui est sûr , c'est qu'il y avait un cortège interminable qui déambulait à travers les rues de Pointe-à-Pitre sous un soleil au zénith. Cette contradiction de chif fres entre les autorités de l'Etat français et la réalité du ter- rain démontre bien que tout est mis en œuvre pour minimiser la portée de la mobilisation, mais nul n'est sensé ignorer que nous sommes sur une île de 1709 km2 et que tout se saitdans une poussière de seconde aux quatre points cardinaux de l'île. Ceux qui ont participé ce mardi 27 mars, sau ront faire circuler la vraie information de «bouches à oreilles» pour que tous, nous soyons au même niveau d'information. Cette nouvelle mobilisation montre bien que les engagements venant de l'Etat français ne sont pas respectés puisque les organisations syndicales reviennent sur la quasi-totalité des points actés dans les protocoles signés en mars 2009. Les états généraux de Sarkozy pour régler la crise qu'a traversée la Guadeloupe ont bien accouché d'une souris. La mobilisation c'é- tait aussi pour dire non à l'augmentation intempestive du prix carburant et au coût de la vie. Les grévistes ont damé le bitume pour dire non à la baisse de leur pouvoir d'achat, non à la précarité, non aux licenciements, non au paiement tardif des salaires, non à la répression syndicale… Cette mobilisation selon les organisateurs n'était qu'une mise en jambe. D'ores et déjà syndicats et LKP appellent les chômeurs, les retraités, les sala - riés, les Guadeloupéens dans leur ensemble à se préparer pour la prochaine mobilisation qui débutera à partir du 10 mai 2012. Peut-être que d'ici là, ceux qui appellent à privilégier le dialogue social, ceux qui se portent en défenseur de l'éco - nomie locale accepteront de rencontrer les syndicats et leLKP . Il n'est jamais trop tard pour bien faire si on souhaite sincèrement éviter le chaos.