Sortir de la crise par le dialogue
La lettre adressée par le Bureau politique du Parti Communiste Guadeloupéen aux élus du pays, appe- lant à renouer le dialogue avec le mouvement social n’a donné suite jusqu’à ce jour, à aucune réponse posi- tive, visible sur le terrain. Certes, nous savons qu’à la base, des élus s’activent pour ouvrir la voie à une reprise des négociations avec le collectif.
Mais pour des raisons d’égo, d’orgueil blessé, de choix politiques, certains, qui estiment occuper les plus hautes marches de l’échelle (?) se retranchent, pour ne pas rencontrer les Guadeloupéens qui sont par ail- leurs leurs électeurs, derrière leur dignité insultée, offensée à l’occasion de précédentes rencontres.
Pourtant, en permanence dénigrés, méprisés, invali- dés par le pouvoir français et ses fonctionnaires, ils ne cessent de regarder vers Paris pour trouver leur salut. Quand vont-ils enfin comprendre que la solution à nos problèmes c’est nous qui l’avons et c’est ici que nous la construirons
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Quand est-ce que le président de la Région Guadeloupe cessera-t-il de répéter dans le vide, en plagiant le Martiniquais, le docteur Pierre Aliker que«les meilleurs spécialistes des affaires de la Guadeloupe, ce sont les Guadeloupéens»?
Les protagonistes des conflits en cours entendront- ils après celle des communistes, toutes les voix qui se lèvent dans le pays pour appeler à sortir de la crise par le dialogue ?1- Sortir de la longue nuit par le dialogueJean-Claude Girondin, Sociologue-anthropologue et théologienM. le Président du Conseil Régional, M. le Président du Conseil Départemental, M. le Président de l"Association des maires de Guadeloupe, Mmes et MM. les maires. Mmes et MM. les parlementaires, Mmes et MM. du «Collectif des organisations en lutte»,
Je joins ma voix et ma plume à la voix et à la plume de tous ceux qui, au nom de l’intérêt supérieur de la Guadeloupe, ont exhorté solennellement les élus et le «Collectif des organisations en lutte» à entreprendre avec courage, audace et foi un dialogue consensuel, respectueux et responsable.
Ce n"est pas une faiblesse, mais une force que de chercher le dialogue. Ce n"est pas une faiblesse, mais une force d"oser faire le premier pas.
«Faites le premier pas sur le chemin de la foi (de la négociation). Vous n"avez pas à le parcourir entièrement, juste à faire le premier pas». Martin Luther King.
Nous les encourageons à accomplir un acte difficile, mais courageux et responsable pour le bien, la paix et la prospérité de la Guadeloupe : reprendre les négociations. Nous sommes convaincus que nous pourrons vain- cre l"anarchie, la haine et la violence par la volonté inébranlable de sortir de l"impasse.Kidonk, An nou palé, pou nou arété malpalé, An nou palé, pou nou arété dépalé, An nou byen palé pou byen a péyi-la !
Ce que nous recommandons n"est pas une obligation imposée, mais une invitation proposée. À tous, nous demandons une déclaration solennelle et publique pour la reprise des négociations dans les plus brefs délais. Nous requérons des élus et du «Collectif des organisations en lutte» :
• Que les élus s"engagent devant le peuple qui les a choisis, et qui leur a donné mandat pour défendre leurs intérêts à un dialogue avec le collectif pour tous les points qui les concernent, et qui relèvent de leurs compé- tences et de leurs prérogatives dans la plus grande transparence.
• Nous préconisons aux élus et aux membres du «Collectif des organisations» trois choses : Que le «Collectif des organisations» en lutte s"engage solennellement devant les Guadeloupéens et les Guadeloupéennes à reprendre les négociations sans délai avec les élus uniquement sur les points qui relèvent des compétences et des prérogatives de ces derniers. 1. Premièrement, une volonté manifeste pour le succès de ces négociations, que nous espérons intentionnel- lement bienveillantes. 2. Deuxièmement, l"acceptation d’être accompagnés par des membres de la société civile compétents, laïcs et religieux.
3. Troisièmement à l"issue de ces négociations, nous leur demandons de s"unir pour rencontrer l"Etat, afin de poursuivre ensemble un dialogue social apaisé, mais ferme et exigeant.
Nous attendons des réponses concrètes et immédiates, mais aussi la mise en place d"une réflexion approfondie et durable pour un projet guadeloupéen holistique : politique, social, économique, écologique. Nous les appelons TOUS à la construction d"une culture de justice, de paix et de réconciliation pour le bien de notre pays.
Ainsi je joins donc ma voix à celle de centaines de croyants qui prient afin que la Guadeloupe sorte de ce conflit stérile, mortifère et trouve des chemins de vie.
«Montre-nous ce que nous devons faire. Montre-nous aussi quelles sont les limites de notre pouvoir et ce que nous ne pouvons pas faire». Reinhold Niebuh r24 janvier 20222- Ouvrir immédiatement le dialogue avec toutes les parties José Toribio, élu lamentinois, président du Parti Socialiste Guadeloupéen José Toribio, président du Parti Socialiste Guadeloupéen, compte tenu des événements survenus dans la soirée de jeudi soir dans la région pointoise, exhorte les présidents des Assemblées locales à sortir de leur silence et à réunir en urgence imminente les élus guadeloupéens en Congrès.
Il supplie ceux-ci, pour le bien du peuple guadeloupéen, d’ouvrir immédiatement un dialogue avec toutes les parties concernées et à se préoccuper particulièrement de la situation de la jeunesse guadeloupéenne ainsi que de celle des agents injustement licenciés, et à ne plus obéir aveuglément aux ministres du gouvernement qui nous emmènent, dans une tactique planifiée, vers un engrenage dans lequel des jeunes guadeloupéens, nos enfants, seront abattus par les armes des forces de répression.
La gravité de la situation impose que les positionnements politiques individuels, le cynisme, l’intérêt personnel et les tentations médiatiques ne soient plus de mises.Lamentin, le 21 janvier 2022Il est temps d’ouvrir un dialogue constructifDes organisations patriotiquesLa situation de crise que nous connaissons en Guadeloupe depuis plus de 6 mois, avec de nombreuses manifestations tous les samedis, les tentatives de négociation, les barrages, le refus de l"Etat français de prendre en considération notre situation sanitaire, ne peut qu"interpeller tous ceux, organisations et citoyens, qui ont une conscience guadeloupéenne.
Nous, organisations patriotiques soussignées, avons affirmé notre opposition à l"obligation vaccinale et au pass sanitaire utilisé comme chantage à la vaccination. Nous avons travaillé sur les mesures à prendre pour protéger la population gua- deloupéenne, majoritairement opposée à la vaccination.
Nous avons également, et nous continuerons à le faire, apporter notre solidarité au personnel soignant suspendu, aux libé- raux empêchés d"exercer et, il est important de le souligner, à toutes les autres victimes économiques de cette situation sanitaire et des mesures de restriction.
Nous avons aussi dès le début affirmé que la solution du problème ne peut être apportée par des décisions prises à plus de 8000 kms par l"application de lois votées pour et par une nation qui, elle, est majoritairement vaccinée. Le récent vote défi- nitif du Parlement français de la loi sur le pass vaccinal en est une démonstration flagrante.
La solution définitive à ce problème passe nécessairement par une voie politique : celle d"avoir la capacité de décider en Guadeloupe, en fonction de la réalité de la population guadeloupéenne.
Cette voie nous permettra de prendre des décisions en concertation avec les acteurs du terrain, avec des personnels soi- gnants réellement impliqués pour le soin des patients et qui connaissent bien la population guadeloupéenne et sa situation sanitaire.
Cette voie politique, c"est de réfléchir ensemble aux mesures appropriées pour à la fois protéger notre population et per- mettre aux acteurs économiques d"exister, de proposer, d"inventer d"autres solutions pour faire face à la crise dans un cadre guadeloupéen. C’est pour cela que nous sommes disposés à travailler avec tous les acteurs dans le cadre d"une discussion entre Guadeloupéens.
Nous reconnaissons toutes les formes de luttes politiques, sociales, culturelles et environnementales qui, par le passé, ont permis de sauvegarder l"essentiel, et aujourd"hui encore, organisent la résistance mais nous affirmons solennellement aujourd’hui qu"il est temps d"ouvrir un dialogue constructif entre Guadeloupéens sur cette voie politique dont désormais l"évidence saute aux yeux de tous, avec le respect des positions de chacun et une considération citoyenne.
Cette attitude est la seule capable de fédérer des Guadeloupéens et de donner espoir à notre jeunesse dans la construction d"un pays dans lequel des relations humaines apaisées permettent de lutter sereinement pour une décolonisation pleine et entière, vers la souveraineté et l"épanouissement des Guadeloupéens dans leur pays.Les organisations signataires : ANG, Alyans Pou Gwadloup, CIPN, FKNG MIR et UPLG Il faut que des bouquets de voix se lèvent de toutes les communes pour que le soleil se lève sur la Guadeloupe.