La première réponse !

«Si tu ne participes pas à la lutte,tu participes à la défaite»Berthol Brecht

L a Guadeloupe va mal entend- on, ici et là : sur les chantiers où l'on travaille, dans les bureaux de poste ou on attend la «solidarité nationale», dans les salons mondains où l'on refait le monde en sirotant, sur les plages où l'on est venu chercher l'évasion le temps des Pâques.

Paroles de vérité diront les plus let- trés, plainte des tartuffes diront les plus lucides, prise de conscience penseront ceux qui croient encore.Où est la vérité dans tout cela ?

Les plus révoltés dénonceront les pleureurs et les vautours mais tous, à des niveaux différents et sous des formes différentes, ils s'accommo- deront de ce mal, resteront en dehors de la mêlée, lorgnant sur tout ce qui peut satisfaire leur appé - tit personnel.

A ce mal qui alimente la déresponsabilisation et la désocialisalisation des Guadeloupéens, les Forces Patriotiques Anticolonialistes et Anticapita- listes de la Guadeloupe ont décidé de répliquer collectivement.

Elles ont fait le choix de dépasser la posture des constats qui s'arrêtent aux portes de la créativité, des cri - tiques stériles qui n'ouvrent sur aucune construction sérieuse.

Après une année d'échanges, de recherche et deux mois de confron - tation de leurs idées et propositions avec celles d’autres Guadeloupéens, elles vont, à la clôture de leurs assises ce week-end, proposer leurs orientations pour une nouvelle organisation économique, sociale, culturelle, sportive et politique de la Guadeloupe, dans le cadre d'un statut de largeAutonomie.

Bien sûr, elles en sont conscientes, cela ne peut être qu'un premier élé- ment de réponse à la crise qui ronge la société guadeloupéenne.

Le fait incontournable qui permet - tra d'af fronter sérieusement la crise structurelle qui désarticule le pays réside dans la domiciliation d'un pouvoir politique en Guadeloupe.

C'est la deuxième réponse que nous aurons à construire tous ensemble à travers l'émergence d'une organisation politique fédérant toutes les forces intéressées à de véritables changements en Guadeloupe.

Les documents que le Parti Communiste Guadeloupéen publie dans ce numéro spécial du journal ne poursuivent d'autres ambitions que d'éclairer les termes de ce débat.

Le temps n'est plus dans la recher - che de «poux» qui n'existent pas dans la tête d'un partenaire naturel ou potentiel mais de monter sur le ring pour affronter l'adversairecommun.

Toute autre attitude relève de la posture du «masko».