Expo-Val : un musée temporaire au Pavillon de Pointe-à-Pitre
Pointe-à-Pitre ville d’Art et d’Histoire n’a pas démérité de son slogan avec le lancement du carnaval 2022.
S ous la conduite du GCCRP (Groupement pour la culture et le carnaval en région poin- toise) présidé par Joël Jakota, un mini musée du carnaval a vu le jour en un temps record, au Pavillon de Pointe-à-Pitre, le «Mas Expo Val», («Mas» pour les groupes de carna- val de manière générale, «Expo», pour exposition de costumes, de photos et de vidéos et «Val» de car- naval), qui est un espace dédié aux différents groupes carnavalesques affiliés au GCCRP leur permettant d’exposer leurs réalisations des pré- cédents carnavals.
D’où l’intérêt de garder soigneuse- ment ses chefs-d’oeuvre carnava- lesques car cela pourra toujours ser- vir comme c’est le cas aujourd’hui. On y trouve bien sûr des costumes d’antan, des photos, des vidéos, des coiffes, des instruments, des couleurs, des idées, une bouffée d’air et du plaisir à la fin de la visite. «L’Expo Val», nécessite vraiment le détour, c’est aussi une manière de remercier les organisateurs et de ce fait les encourager.
L’idée de cet «Expo Val» est née dans la précipitation pour mar- quer le carnaval 2022 sur lequel planait une telle incertitude cau- sée par un climat sanitaire délé- tère et fluctuant
.
Selon le président Joël Jakota, l’ex- position mis en place depuis une quinzaine de jours est un musée éphémère qui ne durera que cinq jours pour une clôture le dimanche gras. Chaque jour, le Pavillon sera ouvert au public qui pourra visiter à souhait.
Il y a un pan de l’histoire du carnaval guadeloupéen à découvrir ou à redécouvrir pour certains à travers des anciennes photos, des vidéos qui tournent en boucle et qui date de 1980. C’est un «viré gadé dèyè», nous explique le président du GCCRP. «On apprécie beaucoup l’avenir, nous y faisons des plans, quelques fois nous oublions ce qui s’est passé hier», nous fait remar- quer le président Jakota. Et pour- tant, l’écrivain Jean Cau dans l’une de ses citations nous enseigne : «Un homme sans mémoire est comme un arbre sans racines». D’où l’intérêt qu’il y a, à s’inspirer des choses du passé pour préparer l’avenir.
D’ores-et-déjà, le GCCRP se place dans les starting-blocks pour prépa- rer autrement le carnaval 2023, si tout va bien. Le carnaval est la fête la plus populaire de Guadeloupe, donc il doit être intégré dans la sphère du développement écono- mique du pays comme c’est le cas des musées de France. C’est source de créations d’emplois et de captation de devises de ceux qui nous visitent durant toute l’an- née. Le carnaval de Guadeloupe unique en son genre doit contri- buer à préparer la Guadeloupe de demain, d’où la nécessité de la création d’un musée régional per- manent ou d’un Mémorial régio- nal du carnaval.
L’idée n’est pas nouvelle, à chaque période du carnaval elle resurgi des combles de la mé- moire. Il ne manque que la volonté politique pour sa réalisa- tion et cela est tributaire du bon vouloir de ceux qui ont en charge le développement économique et culturel de la Guadeloupe. Le citoyen a déjà fait sa part !