Répondre de manière durable aux besoins alimentaires de la population mondiale, c’est possible, à condition de repenser nos manières de produire et de consommer.
C’ est dans ce contexte que la 58 ème édition du Salon international de l’agricul- ture, a ouvert ses portes du 26 février au 3 mars 2022. Cet évène- ment est une vitrine d’excellence qui montre au grand public la diver- sité et la qualité de son agriculture. C"est aussi un lieu de rencontres et d’échanges entre professionnels et décideurs politiques.
Evénement populaire et média- tique incontestable, il n’en reste pas moins un miroir déformant de l’agriculture française. Véritable enjeu de campagne, l’alimentation est devenue à l’occasion un objet politique. D’où le passage obligé des candidats à la présidentielle.
Cette année, l"agriculture guade- loupéenne était représentée avec une petite délégation d"agriculteurs guadeloupéens. La Gua-deloupe met en lumière les initiatives pour une agriculture durable et respon- sable.Pendant neuf jours, les pro- ducteurs guadeloupéens ont fait la promotion des produits de leurs terroirs. On ne peut passer sous silence l’absence de la filière Banane de Guadeloupe et de Martinique à cette 58 ème édition du SIA. L’UGP- BAN (Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique) a annoncé que «la filière banane de Guadeloupe et Martinique a pris la décision de ne pas participer au Salon International de l’Agriculture. La situation actuelle, liée au Covid, en Guadeloupe et en Martinique ne permet pas d’organiser, dans des conditions sereines et optimales, la venue de délégations de pro- ducteurs».LA GUERRE EN UKRAINEET SES MENACES ONT PLANÉ SUR LE SALON DE L"AGRICULTURE DE PARIS
Le conflit en Europe de l"Est est dans tous les esprits. Les effets de cette guerre sont fortement redoutés à cause des difficultés d’approvision- nement en céréales et la flambée des prix du gaz à venir. La Russie et l’Ukraine sont respectivement pre- mière et quatrième exportatrice de céréales dans le monde.LES AGRICULTEURSTRÈS CONCERNÉS
La crise en Ukraine était au centre des discussions au Salon de l"agricul- ture. «Les sanctions financières contre la Russie créent un risque énorme de rétorsion contre les pro- duits européens, au premier rang desquels, encore les produits agri- c oles». «Elle pourrait entraîner des conséquences en chaîne pour les agriculteurs français». «Les coûts d e production pourraient augmen- ter, en particulier s"il y a une forte hausse du cours du gaz. Le gaz c "est 80% du prix des engrais, qui sont nécessaires pour les cultures et notamment pour le blé. Le prix du blé influe sur tous les autres céréales, une mauvaise nouvelle pour les éleveurs». «La protéine de soja, massivement utilisée pour nourrir les bêtes, risque de voir son prix augmenter. Par ailleurs les conséquences sur la production agro-alimentaire ne doivent pas être sous-estimées…». En réalité les ménages risquent de payer au prix fort ces sanctions, par l’aug- mentation des prix.
Dans tous les cas, la production mondiale sera déstabilisée et les répercussions de cette crise ris- quent de durer pendant long- temps. Il est sûr que les efforts devraient se porter à l’aide sur la reprise en Ukraine ou la produc- tion est quasi détruite.
S’agissant de la Guadeloupe, l’es- calade des tensions aura à coup sûr un impact important sur le quotidien des Guadeloupéens qui subiront de plein fouet les dom- mages collatéraux de ce conflit.
Le pétrole et le gaz naturel qui subissent déjà des fluctuations inex- pliquées des prix vont augmenter, au grand dam des Guadeloupéens et singulièrement des agriculteurs gros consommateurs des produits dérivant du blé, du carburant, et des fertilisants. L’impact sur les marchés agricoles et sur les mar- chés des engrais azotés peut être relativement conséquent.
De grosses difficultés en pers- pective pour l’économie. L’en- semble de la population et des secteurs d"activité devront faire preuve d"adaptation et considé- rer que nos coûts de production vont augmenter. Annulé l’année dernière à cause de la pandémie, le Salon de l’agricul- ture permet à certains de maintenir encore quelques espoirs, malgré le contexte difficile. Il convient d’at- tendre les retombées économiques de cette manifestation.
Bonne nouvelle pour la déléga- tion guadeloupéenne : Patrick Sellin, président de la Chambre d’agriculture de la Guadeloupe, a été élevé au grade de chevalier du Mérite agricole. Il a été décoré par le Premier ministre Jean Castex.
desquels, encore les produits agri- c oles». «Elle pourrait entraîner des conséquences en chaîne pour les agriculteurs français». «Les coûts d e production pourraient augmen- ter, en particulier s"il y a une forte hausse du cours du gaz. Le gaz c "est 80% du prix des engrais, qui sont nécessaires pour les cultures et notamment pour le blé. Le prix du blé influe sur tous les autres céréales, une mauvaise nouvelle pour les éleveurs». «La protéine de soja, massivement utilisée pour nourrir les bêtes, risque de voir son prix augmenter. Par ailleurs les conséquences sur la production agro-alimentaire ne doivent pas être sous-estimées…». En réalité les ménages risquent de payer au prix fort ces sanctions, par l’aug- mentation des prix.
Dans tous les cas, la production mondiale sera déstabilisée et les répercussions de cette crise ris- quent de durer pendant long- temps. Il est sûr que les efforts devraient se porter à l’aide sur la reprise en Ukraine ou la produc- tion est quasi détruite.
S’agissant de la Guadeloupe, l’es- calade des tensions aura à coup sûr un impact important sur le quotidien des Guadeloupéens qui subiront de plein fouet les dom- mages collatéraux de ce conflit.
Le pétrole et le gaz naturel qui subissent déjà des fluctuations inex- pliquées des prix vont augmenter, au grand dam des Guadeloupéens et singulièrement des agriculteurs gros consommateurs des produits dérivant du blé, du carburant, et des fertilisants. L’impact sur les marchés agricoles et sur les mar- chés des engrais azotés peut être relativement conséquent.
De grosses difficultés en pers- pective pour l’économie. L’en- semble de la population et des secteurs d"activité devront faire preuve d"adaptation et considé- rer que nos coûts de production vont augmenter. Annulé l’année dernière à cause de la pandémie, le Salon de l’agricul- ture permet à certains de maintenir encore quelques espoirs, malgré le contexte difficile. Il convient d’at- tendre les retombées économiques de cette manifestation.
Bonne nouvelle pour la déléga- tion guadeloupéenne : Patrick Sellin, président de la Chambre d’agriculture de la Guadeloupe, a été élevé au grade de chevalier du Mérite agricole. Il a été décoré par le Premier ministre Jean Castex.