“Mémoires d'Outretombe”ou la face cachée de tous ces racistes !

La thèse coloniale fondée sur une prétendue infériorité des Noirs ou de tout autre “non-blanc” : Indiens, Asiatiques, Indigènes fut l'argument justificatif des crimes les plus barbares commis envers l'humanité. C'est encore aujourd'hui l'origine du racisme actuel en Occident. Le fameux “Siècle des Lumières” ou la “Révolution de 1789” n'ont apporté aucune once d'amélioration, quant à l'appréciation portée par les élites européennes de cette époque sur les capacités intellectuelles des Noirs. Pratiquement, sans exception aucune, tous les intellectuels : savants, philosophes, économistes, hommes de lettres, etc, qui se sont prononcés sur cette question, se sont fourvoyés, arrivant tous, à cette abominable monstruosité : l'infériorité intellectuelle des Noirs, leur incapacité congénitale à s'or ganiser , à se diriger, sans la néces- saire tutelle des Européens... Il fallait justifier l'injustifiable, don - ner une “assise solide à ces “crimes contre l'humanité” que sont : la chasse à l'homme, les traites négrières, l'esclavage, les guerres coloniales, la colonisation, le pilla - ge du T iers-Monde. Pour l'accomplissement de ces sales besognes, personne n'a manqué à pour proposer au pays un projet d'émancipation politique

La question de l'unité se trouve au cœur de la bataille pour la libéra - tiondu peuple guadeloupéen du colonialisme et du capitalis- me. Le Parti réaffirme que l'unité ne peut se construire dans la surenchère démagogique, qu'il ne pourrait avoir d'unité sans principes. Le Parti Communistes Guadeloupéen appelle à la construction de cette unité avec toutes les organisations poli - tiques et sociales, toutes les per- sonnes éprises de justice, de progrès, de liberté et soucieuses de voir le peuple guadeloupéen décider de son avenir .

En cette année du 54eanniversaire, le PCG assumera avec détermina - tion et constance sa responsabilité sur le terrain de l'unité du peuple guadeloupéen et s'engage résolu - ment dans la tâche de construction de l'Autorité Politique qui conduira la lutte pour un statut de large Autonomie et la totale émancipation du peuple guadeloupéen.

Friedrick Hegel y va de son couplet : “Ce qui caractérise en effet lesN ègres, c'est précisément que leur conscience n'est pas parvenue à la contemplation d'une quel- conque objectivité solide, comme par exemple Dieu, la loi, à laquelle puisse adhérer la volonté de l'homme, et par laquelle il puisse parvenir à l'intuition de sa propre essence. Pour Jean-Jacques Rousseau : “Les noirs sont aussi singuliers de caractère que de couleur . Je suis persua- dé que nous ne connaissons d'hommes que les Européens.” Charles de Secondat plus connu sous le nom de Montesquieu prétend : “... qu'on ne peut se mettre dans l'idée que Dieu qui est un être sage, ait mis une âme dans un corps tout noir.” Montesquieu poursuit dans “L'Esprit des Lois” : “Ceux dont il s'agit sont noirs depuis les pieds jusqu'à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu'il est impossible de les plaindre... Il est impossible que nous supposions que ces gens gens-là soient des hommes.” Jean-François Arouet dit Voltaire donne cette description des Noirs : “Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence mettent entre eux et les autres espèces d'hom - mes, des dif férences prodigieuses. Ce qui démontre qu'ils ne doivent point cette dif férence à leur climat, c'est que les Nègres et les Négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce.” Quelques deux siècles plus tôt, toujours dans le même état d'esprit, la Conférence de Valladolid organisée en 1550 à l'i- nitiative du pape Jules III et de Charles Quint, débattait de ces questions s'agissant des Indiens d'Amérique latine. “Les peuples récemment découverts appartiennent-ils ou non à l'espèce humaine ? Sont-ils ou non associés au plan de rédemption du Sauveur ? Sont-ils des créatures du Dieu ou une sous-espèce à peine humaine de l'espèce humaine ? Ont-ils une âme ? Le Christ est-il mort pour eux aussi ?” Les violences, discriminations, cruautés, crimes contre l'huma - nité auxquels ces peuples furent soumis, laissent supposer que ces questions ont toutes reçu des réponses négatives. Pour Emile Zola “Les musulmans sont des fanatiques.” René de Chateaubriand est convaincu lui, “que l'islam les conduit à l'igno - rance. Arthur Rimbaud joue sa partition et écrit : “Grâce à la France l'Algérie va devenir “prospère” et se civiliser . Ces “sauvages” sont évi - demment dépourvus de tout sens esthétique. Ils ne chantent pas, ils crient ! Ils ne dansent pas, ils se contorsionnent.” On est très éloi - gné du gentil auteur du “Dormeur du Val” ou des “Etrennes!” Ernest Renan justifie et encourage la colonisation. “Une nation qui ne colonise pas écrit-il, est irrévocablement vouée au socialisme, à la guerre du riche au pauvre. La conquête d'un pays de race infé - rieure, par une race supérieure qui s'y établit pour le gouverner n'a rien de choquant... La nature a fait une race d'ouvriers, c'est la race chinoise, d'une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment de l'honneur, une race de travailleurs de la terre, c'est le nègre, une race de maître et de soldats, c'est la race européenne.”L 'école publique en France a été instituée sous la IIIè République par le ministre raciste Jules Ferry qui a dit : “Il faut dire ouverte- ment qu'en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures.” Jules Ferry, individu peu recomman- dable, dont Karl Marx dépeint le comportement pendant la Commune de Paris de 1871. “Jules Ferry, avocat sans le sou avant le 4 septembre, réussit comme maire de Paris pendant le siège à tirer par escroquerie, une fortune de la famine. Le jour où il aurait à ren- dre compte de sa mauvaise adminis- tration serait aussi celui de sacondamnation.” Winston Churchill, Secrétaire d'Etat à la guerre en 1919 déclarait : “Les Irakiens, comme tous les arabes sont des “nègres” contre lesquels les gaz toxiques pourraient être employés. Je ne comprends pas ces réticences à l'emploi du gaz en Irak. Je suis forte - ment en faveur de l'utilisation du gaz toxique contre les tribus barba - res. L'effet moral sera bon. On diffusera une terreur vivace.” Cette persistante “logique” occiden- tale, raciste, colonialiste, impérialiste, monstrueuse, qui s'applique sans fard, sans nuance, sans demi-mesu- res, est plus que jamais en vigueur, d'actualité pour le Tiers-Monde ! Pour repartager le monde en colonies et zones d'influence, l'Europe s'est organisée deux guerres mon- diales au cours de ce récent XXè siècle. Après les traites négrières et l'esclavage, elle s'est organisée une nouvelle monstruosité, cette fois, sur son propre sol, la Shoah ! Des pratiques jusqu'alors, comme le dit Aimée Césaire, réservées aux seuls coolies de l'Inde, aux arabes d'Algérie, aux nègres d'Afrique vont être appliquées aux Européens par Adolf Hitler . On ne veut plus en entendre parler en Europe. Par contre, ces mêmes Européens prétendent que cette logique coloniale, impérialiste, raciste reste applicable en tout temps aux pays du T iers-Monde et dans les colonies. Et pour cause, ils se sont auto-pro - clamés “maîtres du monde”, “détenteurs” d'un “jugement moral” définitif, sans appel, que nulle autre partie du monde ne saurait leur contester , qui leur per - met d'agir à leur guise, en fonction de leurs intérêts bien compris. Cette logique a permis aux Américains, en toute impunité, d'envahir le V ietnam, l'île de Grenade, ou l'Irak. Cette logique a conduit une coalition de nations occidentales dont la France, bien entendu, avec la bénédiction des USA, à bombarder la Libye, à y semer la dévastation et la mort, pour essayer de prendre le contrôle de la production et de la distribution du pétrole de ce pays. L'Iran, puissance pétrolière est dans le collimateur des puissances occidentales. Les multiples campagnes de diabolisation en cours contre ce pays, sont destinées à préparer l'opinion internationale à une éven - tuelle attaque contre l'Iran. C'est cette dérive guerrière, raciste, idéologique qui est à l'origine de la falsification de l'histoire de l'huma- nité par l'Occident, de son refus per- sistant de reconnaître à l'Afrique une histoire, sa volonté malsaine de se réfugier obstinément dans l'ignorance du passé africain. Evidemment, “tant que les moutons n'auront pas d'historiens, l'histoire sera toujours racontée par des loups.” Les Noirs sont toujours considérés comme des individus sans passé, sans histoire, une sorte de généra- tion spontanée, venant directement d'un néant récent. Les nations africaines sont perçues, décrites par l'Occident comme des sociétés sans avenir en dehors de la nécessaire “tutelle” de l'Europe et de l'Occident. Ces deux entités travaillent active - ment pour maintenir cette image du continent africain, qui serait : “incapable de prendre en main son propre destin.” Leurs outils : la dette, le Consensus de Washington, les plans d'ajustement structurel du FMI, le soutien actif à l'arrivée au pouvoir de potentats africains prêts à livrer leurs pays aux appétits néo-colonialistes occidentaux, la concurrence déloyale aux agricultures africaines, le sabotage des “Objectifs du Millénaire”, sont les armes les plus fréquemment utilisées par l'Occident pour ralentir, freiner, empêcher le décollage économique des pays africains. Résultats, la misère, la pauvreté, le dénuement, l'exode, la résignation s'installent, persistent, se dévelop - pent, créent des situations inextrica - bles, épouvantables, pouvant eng endrer des coups d'état, des guerres entre factions rivales, aussi démunies et impuissantes les unes que le s autres face aux diktats occidentaux. L'Europe et l'Occident, prédateurs féroces ne demandent pas mieux pour vendre à la planète entière, la main sur le cœur, communica- tion oblige, leur prétendue générosité, solidarité, avec le continent africain en particulier et le T iers-Monde en général.