Le Carême et ses impacts sur l’agriculture

Depuis quelques temps, il y a une sécheresse bien aride qui sévit en certains points du pays, avec des conséquences plus ou moins dévastatrices pour notre agriculture. Il s’agit notamment de certaines productions et spé- culations plus fragiles que d’au- tres ou encore grandes consom- matrices d’eau.

La Guadeloupe a connu une situation identique ces deux dernières années, ce qui a valu la signature par le préfet, le 11 avril dernier, sur décision du ministre de l’Outre-mer d’un arrêté préfecto- ral portant reconnaissance de l’état de calamité agricole liée à l’épisode de sècheresse excep- tionnelle qui a sévi sur l’ensemble du pays de mai à novembre 2021.

En dépit de multiples efforts réali- sés par les pouvoirs publics en matière d’irrigation, il existe encore de nombreuses zones qui méritent d’être desservies par le réseau d’eau agricole sur tout le territoire guadeloupéen.

Faut-il le rappeler, la politique du développement de l’eau agricole est de la compétence de la collectivité départementale de Guadeloupe. En période de forte sécheresse, la pro- duction hydrique venant essentiel- lement de nos rivières, est souvent très faible et quand bien même l’existence des canalisations et des réseaux, ces derniers dans ces conditions ne peuvent aucunement être alimentés pour satisfaire les besoins des agriculteurs.

Au moment où l’on parle d’une volonté manifeste de développer une agriculture biologique, où le concept d’autonomie alimentaire semble habiter fortement les consciences et d’un encourage- ment pour un retour de plus en plus à la terre nourricière pour que notre santé soit le reflet de nos assiettes, l’eau est indispensable !

Il est souvent dit au niveau des insti- tutions gouvernementales ou éta- tiques, que le défi climatique est l’enjeu de ce 21 ème siècle. Une des propositions phares du président Emmanuel Macron lors de la cam- pagne du deuxième tour des der- nières présidentielles a même été de dire que le Premier ministre sera en charge des questions de l’environ- nement. C’est donc bien connu,«les promesses n’engagent que ceux qui y croient». Si le ministre en question n’a pas les moyens de sa politique les choses demeure- ront toujours en l’état.

Face aux catastrophes climatiques, nos ingénieurs, techniciens, cher- cheurs et autres, doivent rivaliser de propositions à soumettre aux pou- voirs publics pour anticiper les effets de telle crise. L’objectif, c’est d’être en capacité de maîtriser la sécheresse, à défaut de disposer d’instruments et de leviers pour y faire face au mieux. Chaque hiver- nage, ce sont des millions de mètres cubes d’eau qui se déversent sur le pays et et qui ruissellent vers les océans abreuvent presqu’aussi vite. Un pays responsable ne peut se résoudre à pareil constat.

Les impacts de la sécheresse sont multiples et c’est quasiment cha- que année que les agriculteurs, les maraîchers, les arboriculteurs, les apiculteurs sont obligés de se bat- tre à partir de leurs syndicats ou en collectif pour obtenir des mai- gres consolations sous forme de subvention ou autres dédomma- gements, indemnisations que veuille bien leur allouer l’Etat par le biais du fonds de secours des cala- mités agricoles.

La sécheresse est un phéno- mène climatique mais aussi cyclique avec des données sta- tistiques que les différents ser- vices de l’Etat ont à leur disposi- tion. Une étude sérieuse de tous ces éléments au profit des agricul- teurs peut diminuer considérable- ment les impacts de la sécheresse et ainsi augmenter leurs revenus.