Victoire des peuples sur l’Allemagne nazie 77 ème anniversaire le 9 mai 2022

A lors qu’une hystérie antirusse mâtinée d’antisoviétisme rance déferle sur le monde, l’Europe et la France, et que tout est fait, non pas pour appeler aux négociations, à la paix et à la désescalade en Ukraine, mais pour nour- rir le bellicisme et le manichéisme sans le moindre souci des effets potentielle- ment pan-destructifs qu’aurait une extension du conflit.

Alors que les médias pro-OTAN vont jusqu’à promouvoir le «Bataillon Azov» en présentant scandaleusement les nazis avérés, fort nombreux dans l’armée ukrai- nienne, comme des «résistants» ( !).

Alors que l’impérialisme étatsunien, en mal d’hégémonie mondiale et instigateur non repenti de tant de crimes de masse présents et passés, fait tout pour trans- former l’Europe, voire le monde entier, en un champ de bataille potentiellement nucléaire tout en plongeant l’Europe, avec sa surenchère de «sanctions», dans une crise socioéconomique explosive.

Alors que l’impérialisme allemand réarme massivement et qu’il tente, toute honte bue, de se poser en libérateur d’une Ukraine qu’il martyrisa jadis, ainsi que la Russie et que la Biélorussie soviétique, en prenant appui sur sa créature antisémite et génocidaire, le sanglant Stépan Bandera.

Nous, vétérans de la Résistance, parents et amis de combattants de la Résistance, tenons absolument, à contre-courant de la présente union sacrée belliciste, à exprimer notre gratitude indéfectible à l’égard des combattants de l’Armée rouge qui, de Stalingrad à Berlin, en passant par Léningrad, Moscou et Koursk, brisèrent l’«invincible» Werhmacht hitlérienne par leurs seules forces et au prix de sacrifices sans égal. Ce que reconnut pleinement le Général de Gaulle quand il déclara, lors de sa visite d’Etat à Moscou en 1944 : «Les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération».

Comme le fit Maurice Thorez au plus fort de la première «Guerre froide» pour contrer les va-t-en-guerre de la grande revanche antisoviétique, nous redisons haut et fort pour notre part que «le peuple français ne fera jamais la guerre au peu- ple soviétique», ni à aucune de ses composantes passées.

Et surtout, par-delà les appréciations diverses que certains d’entre nous peuvent avoir de la situation actuelle en Ukraine, nous proclamons avec le philosophe alle- mand Emmanuel Kant, auteur du Projet de paix perpétuelle, que rien ne doit être fait en Ukraine ou à propos de l’Ukraine, de quelque côté que ce soit, qui puisse conduire à «une guerre d’extermination qui mettrait fin à l’espèce humaine, et avec elle, à la disparition du sujet de tout droit», à savoir de l’être humain.

8 et 9 mai 1945 : c’est d’une tout autre Europe, d’une tout autre France, d’un tout autre monde épris de paix, de progrès social et de coopération internationale, que rêvaient les peuples victorieux de la Bête immonde et de l’exterminisme nazi.

8 et 9 mai 2022 : plus que jamais, nous appelons aux négociations sincères et à la désescalade militaire pendant qu’il en est encore temps pour que les spectres de la troisième guerre mondiale, de l’extermination nucléaire du genre humain et de la renaissance de moins en moins rampante du fascisme et du nazisme disparais- sent à jamais de notre horizon commun.

Que naisse enfin une Europe de paix, de progrès social et de Lumières parta- gées ! Et que renaisse la France des Jours heureux, une France recouvrant toute sa souveraineté politique, diplomatique et militaire pour enfin mettre le monde du travail au centre de la vie nationale, comme y invitait le CNR, et pour travailler à la paix et à la coopération universelles. Non pas contre, mais avec tous les peuples de l’ex-Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Y compris bien entendu avec les peuples russe, ukrainien et biélorusse, aux- quels nous devons tant, et que nous n’oublions pas en ces moments de grandes souffrances et de mortelle angoisse.