La fête de l'igname à Gosier

Depuis plus de six ans, l'Union des Associations de la commune du Gosier (UAG) organise la fête de l'igname à la Datcha.Selon la Présidente Mme Francis-Etienne Adrienne,c'est une journée consacrée à l'igname «en toutes sauces»,c'est une plante qui est de la famille des Dioscoreaceae batatas.

P our cette sixième édition, la population s'est vrai- ment déplacée ce diman- che 15 avril courant, mais à des heures de pointe, c'est-à-dire, après la messe du matin et après la sieste de l'après-midi.

Selon la Présidente, les gens consomment beaucoup l'igna - me, car ils ont pris conscience que c'est un aliment d'une gran - de valeur nutritive. En plus de cela, les évènements de 2009 en Guadeloupe et le travail réalisé par le Docteur Henri Joseph ont contribué à augmenter la consommation. A Gosier, les agriculteurs la plantent et la population la consomme.

La cantine de notre commune nous accompagne dit-elle, en jouant le jeu de l'écoulement de nos produits du terroir. Au mois de décembre, l'Union des Associations de la commune du Gosier organise le Noël Pakala, du nom d'une variété d'igname très appréciée pour ses qualités. Aujourd'hui, l'association est en mesure de proposer 40 recettes pour consommer l'igname : De l'apéritif au dessert en passant par les entrées et les plats chauds

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D'autre part, l'association a une démarche pédagogique qu'elle mène auprès des écoles. Mme Francis-Etienne Adrienne parcourt les établissements scolaires avec le concours de l'INRA et de la Chambre d'Agriculture de la Guadeloupe pour faire découvrir à la jeune génération ce légume dans tous ses états. Lors de son passage, nous dit-elle, elle remet toujours un petit livret de recettes aux élèves.

Il faut savoir que vers les années 1950, la commune du Gosier était réputée pour la culture et la production de l'igname Pakala, mais aujourd'hui avec les échanges dans le bassin caraïbe, on retro- uve presque toutes les variétés d'igname dans les dif férentes plantations de la commune et dans les assiettes des Gosieriens.

Il faut savoir que la culture de l'i - gname a un ennemi redoutable qui est la fourmi manioc, plus présente à la frontière Saintanaise, nous souligne la Présidente. Les agriculteurs de la zone les traitent avec des procédés à l'ancienne pour éviter toute contamination des sols.

Ce légume possède une gran- de valeur nutritionnelle. Il est considéré comme une source de glucides, mais il contribue aussi à l'apport en plusieurs vitamine et minéraux importants, en plus de contenir des protéines. L'igname est riche en diosgénine (Une molécule proche de la progestérone naturelle). Sa consommation est préconisée en période de ménopause comme rééquilibrant hormonal et pour favo - riser l'élimination de l'eau.

C'est pourquoi le Centre de recherche Phytea utilise l'igname dans Ménophytea Rétention d'Eau et Ménophytea Ventre plat : deux compléments spécifiquement formulés pour les femmes ménopausées qui cherchent à éli - miner les gonflements inconfor - tables ou à réduire les rondeurs abdominales disgracieuses.

Voilà un atout culinaireque la Guadeloupe gagnerait à déve - lopper pourassurer l'autosuffisance alimentaire et une meilleure santé de son peuple.